La collection Lieux de l'écrit, dirigée par Régis Durand, se propose de porter un regard nouveau sur l'espace des grands écrivains de notre temps. Qu'il s'agisse de lieux réels ou imaginés....

Partout, dans les pages de ce journal, se devine la présence de la mort. Mort d'une civilisation, au moment de quitter l'Allemagne en 1933 et l'Europe en 1936. Mort d'une certaine conception de l'art qui brûle dans les autodafés. Mort de la liberté et des amis. Klaus devient un témoin scrupuleux, engagé, révolté.

De l'Amérique des années 40 à l'Europe en ruine de l'après-guerre, c'est tout un pan de l'histoire intellectuelle et politique européenne que ce journal nous invite à redécouvrir et à méditer.

4ème de couv : "Comment tout savoir sur Brecht sans passer votre vie au théâtre, aux archives de Berlin, à celles de Chaillot ou à votre MJC habituelle, sans interviewer le brechtien de service toujours prêt à faire de vous un prosélyte ? Les auteurs de ce livre vous feront revivre, l'un par sa faconde à peine contenue et l'autre par la verve de son trait, le cheminement de cet homme parti d'un dandysme nihiliste pour finir épave communiste en passant par les dures épreuves du nazisme et de l'exil. Selon le voeu pieu de Brecht, vous apprendrez en vous amusant. Quoi ? Mais d'abord d'où jaillissent les racines de la dramaturgie moderne, ce que celle-ci doit à Brecht, et bien d'autres choses. Et surtout ce que tout un chacun devrait savoir avant de mourir, ou du moins pour être une personne fréquentable, sur les secrets enfin révélés de la "distanciation". Il n'y aura qu'une seule chose que vous continuerez d'ignorer après la lecture de cet ouvrage magistral : la marque des cirages préférés de Brecht ? Ce livre illustré, publié pour la première fois en 1985, s'inscrit dans la fameuse collection de vulgarisation "Pour débutants", dont la plupart des titres n'ont pas pris une ride."

La sortie de Toute une histoire provoque une importante controverse, outre-Rhin, car Grass n'hésite pas à y exprimer son scepticisme face à l'évolution de la Réunification et rappelle le traumatisme qu'elle fut pour certains Allemands de l'Est (les Ossies) qu'il juge être les otages du modèle économique libéral des Allemands de l'Ouest (les Wessies)2,4. Le critique Marcel Reich-Ranicki accepte que le Spiegel publie un photomontage où on le voit en train de déchirer le livre avec le titre « L'échec d'un grand écrivain. »2. La presse populaire s'insurge aussi contre le romancier : la Bild Zeitung titre « Grass n'aime pas son pays » et dénonce un roman au « style creux » qu'elle estime être « une insulte à la patrie »5. L'auteur explique ainsi cette polémique et cet éreintement : « Cette polémique n'avait, en vérité, qu'un but : se débarrasser purement et simplement du livre. […] Cela vient, je crois, de ce que j'ai enfreint un tabou. Alors qu'on a toujours écrit l'histoire du point de vue des vainqueurs, j'ai choisi pour ma part une tout autre perspective, j'ai écrit du point de vue des gens concernés. D'où la surprise des lecteurs populaires, dans les nouveaux Länder, qu'un homme de l'Ouest soit capable de se mettre à leur place. Or, n'est-ce pas là le rôle de l'écrivain ? C'est ce que j'ai toujours fait. » in : Wikipédia, consulté le 20190302

Contraints à l'exil en mars 1933, déchus de la nationalité allemande, les enfants de Thomas Mann continuent la lutte à l'étranger : en Suisse d'abord, puis aux Etats-Unis, où ils se réfugient en 1938. C'est là qu'ils écrivent ensemble cet essai, véritable appel à l'union des forces démocratiques, mais aussi galerie de portraits de tous les exilés de la culture allemande.

4ème de couv; : "Le journal de guerre de Felix Hartlaub, historien de formation, écrivain jamais publié de son vivant, est surprenant à plus d’un titre. Simple soldat, puis soldat de première classe, il est affecté à Paris auprès d’une commission d’archives du Quai d’Orsay. Quantité de fonctionnaires, militaires et universitaires travaillent dans cette grande machine bureaucratique de l’Occupation au cœur de la plus belle ville du monde. Ils en sont ravis. Felix Hartlaub, lui, en souffre. Il sait qu’il est un privilégié. Soldat anonyme et solitaire, Hartlaub agit comme un peintre qui, devant le spectacle d’une catastrophe, ne saurait rien faire d’autre que continuer à peindre. Dans sa préface Paul Nizon précise : "Ce n’est pas seulement un écrivain doué, mais un poète-né qui écrit ici, un styliste avant tout. Parmi les auteurs de cette génération que Heinrich Böll a fait connaître [...], il était, à mon avis, le talent le plus manifeste "