Des extraits de l'oeuvre de Philip K. Dick (1928-1982) choisis par E. Pieiller autour du thème du voyage dans les univers parallèles. Transgresseur des frontières du sens commun, Dick crée des univers où plus rien n'est stable, ni le temps, ni l'espace, ni le moi.

C'est en 1929, à l'âge de quatre ans, que Gore Vidal vit son premier film parlant. A dix ans, le Songe d'une nuit d'été aiguisa son appétit pour toutes les pièces de Shakespeare, et Mickey Rooney fit naître en lui le rêve chimérique de devenir acteur. Pourtant, ce sont les films sur l'histoire qui lui ont laissé le plus vif souvenir. Suivant ses propres termes, le Prince et le Pauvre et l'Invincible Armada, par exemple, " m'ouvrirent la porte du passé où je passai ma vie durant une si longue partie de mon présent ". Auteur de Burr, Lincoln et d'autres romans où il se fait le chroniqueur de l'expérience américaine, Gore Vidal entremêle ici les souvenirs attendris des films savourés dans les grands cinémas du Washington de son enfance de bribes d'autobiographie et d'observations caustiques sur la vie politique américaine. Jamais auparavant il n'avait si bien évoqué les forces réelles ou imaginaires qui ont façonné l'Amérique du XXe siècle. Nous voyons un Vidal témoin de l'histoire tandis que son grand-père prête serment pour son quatrième mandat de sénateur en pleine crise des années 30; nous le voyons qui fait l'histoire, jeune pilote de dix ans, sous l'oeil vigilant de son père, directeur de l'aviation sous F.D. Roosevelt; et nous revisitons avec lui les salles obscures des années 30 et 40, où l'histoire portée à l'écran transformait souvent la réalité en fantaisie, voire carrément en propagande. Plein d'anecdotes sur la famille de l'auteur et les personnalités qu'il a connues, l'Histoire à l'écran saisit particulièrement bien l'emprise qu'exerça le cinéma sur l'imagination américaine et l'empreinte qu'il laissa sur l'esprit d'un adolescent appelé à devenir l'une des figures littéraires les mieux connues et les plus controversées de son temps.

Dans cet essai, l'auteur, écrivain, montre, tant à travers l'affaire Clinton qu'à travers d'autres faits divers des dix dernières années, comment la désurbanisation progressive a fait de l'Amérique une immense banlieue résidentielle peuplée de zombies moralistes fascinés par les écrans d'Internet, devenus le terrain d'élection de tous les fantasmes.

En juillet 1951, un jeune écrivain américain, Jerome David Salinger publie son premier roman, L'attrape-coeur. Ian Hamilton, un de ses admirateurs, décide, en 1983, d'écrire sa biographie. Son enquête nous livre un Salinger inconnu. Mais celle-ci se termine devant les tribunaux, Salinger voulant le réduire au silence. Le récit de cette partie de cache-cache littéraire.

Le roman a fait du prénom Lolita un nom commun qui se décline à l'infini, sur les affiches et couvertures de nos magazines. Une analyse des différentes figures qui se cache derrière la Lolita de Nabokov.

"Sans Zelda, Scott Fitzgerald n’aurait jamais pu écrire ses œuvres de fiction. Il a a fait bien plus que baser ses héroïnes sur Zelda : il a recopié ses lettres et ses journaux, il l’a épiée sans répit, il n’a cessé de noter ses remarques, d’analyser et de disséquer ses propos. Les héroïnes féminines de Scott étaient Zelda. Même un individu naturellement pourvu d’une santé mentale robuste n’aurait pu résister à ce traitement et à la tension intolérable qu’il produisait. En réalité Zelda aurait pu cosigner les œuvres de Scott. Sans elle, il n’y aurait pas eu de Rosalind Connage, de Daisy Buchanan, ou de Nicole Diver." Icône des années folles, symbole de ce que l’on appela aux Etats-Unis "l’Ere du jazz", Zelda est une figure mythique de son siècle. Scott Fitzgerald, fasciné, l’épousa à vingt ans, incapable de voir qu’ils se détruiraient l’un l’autre. Kendall Taylor, qui travaille depuis des années sur les Fitzgerald a su retrouver complètement le personnage. "Nous nous détruisions petit à petit, pire encore, nous nous détruisions l’un l’autre" disait Scott de Zelda qui acquiessa, ajoutant "De notre vie, rien ne devait rester." Chacun de notre côté nous nous sommes détruits mais je n’ai jamasi considéré que nous nous sommes détruits l’un l’autre. Rien n’aurait pu survivre à notre mode d’existence.

4ème de couv. : "La prison. Expérience cruciale dans la vie de Howard Fast. Son seul crime : avoir été membre du Parti communiste américain. Son seul chef d'accusation : avoir refusé de livrer des noms et des documents à la Commission des Activités antiaméricaines. Ecrivain de renom, qui avait combattu le nazisme, Fast se vit traité en criminel alors qu'il n'avait enfreint aucune loi. Récit intime d'une période troublée, Mémoires d'un rouge est l'un des témoignages les plus lucides que nous ayons eus sur la folie qui s'empara des dirigeants d'un pays démocratique, symbole des libertés. C'est l'histoire émouvante d'un homme, de ses doutes, mais aussi et surtout de son courage, un homme qui resta, en dépit de l'adversité, fidèle à ses idéaux. C'est, enfin, un voyage littéraire, en compagnie d'une des voix marquantes des lettres américaines."

L'auteur, qui aura sans doute le plus marqué la science-fiction moderne, jusqu'à se confondre pratiquement avec elle, retrace son enfance de jeune immigré russe à Brooklyn, les innombrables lectures qui devaient faire de lui une encyclopédie vivante, sa carrière orageuse de professeur de biochimie et son itinéraire d'écrivain. (Livres hebdo : livres du mois, 4, 2000)

Singer, écrivain juif américain d'expression yiddish, fut Prix Nobel en 1978. En 1935, il quitte la Pologne et émigre aux Etats-Unis. Son oeuvre naîtra après la guerre, après la mort des siens. Dans ses écrits, la Shoah réactualise les grands pogromes du XVIIe siècle. On s'interroge ici sur la reviviscence du hassidisme aujourd'hui et sur la persistance de la tradition du judaïsme polonais.

Ces histoires sont inspirées des affaires arbitrées par le père de l'auteur, rabbin de la communauté d'un quartier juif de Varsovie. La suite de Au tribunal de mon père.