R. Millet évoque ses sensations et ses émotions d'instrumentiste et de mélomane.

En 1943, alors que la France entière est occupée, Claude Aveline (1901-1992) entre en clandestinité sous le nom de Louis-Marie Martin. En 1944, il publie Le temps mort, sous le pseudonyme de Minervois, aux Éditions de Minuit, fondées par son ami le dessinateur Jean Bruller qui deviendra Vercors, l'auteur du Silence de la mer. Prison, interrogatoires, brimades et humiliations : Aveline peint la vie suspendue d'une jeune Résistante française, Clémence, de l'instant où les Allemands l'arrêtent jusqu'à celui où elle arrive dans un camp de concentration.

Le premier volume constitue un essai abondamment illustré rappelant l'importance de la musique dans la vie et l'oeuvre de L. Aragon et montrant comment dans les années 1960-1970, des interprètes se sont emparés de son oeuvre. Le second volume contient une soixantaine de poèmes reproduits en fac-simile, annotés et analysés.

Gilles Ortlieb est né le 20 mai 1953 à Ksar-Es-Souk (aujourd'hui rebaptisé Er-Rachidia), au Maroc. “Rentré” en France dans les années soixante, il fait sa scolarité au pensionnat du lycée Michelet, à Vanves, puis des études de Lettres classiques à la Sorbonne avant d'obliquer vers l'étude du grec moderne à l'Institut des langues orientales. Il vit de travaux divers (marionnettiste, gardien de nuit, traducteur indépendant, enseignant, etc...) avant et après son service militaire en Allemagne puis il entreprend de nombreux voyages vers la Grèce et en Méditerranée. Ses premiers textes sont publiés dans la N.R.F. en 1977. Entré dans les services de traduction de l'Union Européenne en 1986, il vit depuis lors à Luxembourg, sans désespérer tout à fait d'arriver à s'en échapper un jour. Poète et merveilleux prosateur, il collabore à de nombreuses revues (L'Animal, Légendes, La Nouvelle Revue Française, Théodore Balmoral...). Il est aussi traducteur de Constantin Cavafy, de Frank Wedekind, de Georges Séféris et de Mikhaïl Mitsakis.

Médecin de marine et critique d'art breton, V. Segalen (1818-1919) partage son temps entre les voyages et l'écriture. De Tahiti à la Chine, il explore de nouvelles contrées et de nouveaux territoires littéraires. Cette biographie met l'accent sur l'unité de son oeuvre, vécue comme une recherche permanente d'exotisme pour rompre avec l'ethnocentrisme européen.

L'itinéraire de François Maspero, éditeur de 1959 à 1982, aujourd'hui écrivain et chroniqueur, est retracé. Le poème de Nazim Hikmet Les paysages humains donne son titre à l'ouvrage, hommage d'écrivains et d'éditeurs à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la création des éditions Maspero.

Gérard de Cortanze est l'auteur de plus de soixante livres traduits en vingt langues, parmi lesquels le cycle des Vice-rois, et plus récemment Miss Monde et De Gaulle en maillot de bain. On lui doit également de nombreux essais sur Auster, Semprun, Hemingway, Sollers, Le Clézio... Il a obtenu le prix Renaudot avec son roman Assam, et dirige la collection « Folio Biographies » aux éditions Gallimard.

J. Brenner (1922-2001), qui a passé toute sa carrière dans le milieu parisien des lettres, raconte sa rencontre avec Bernard Franck et Françoise Sagan, la poursuite de sa collaboration à la revue 84, la création avec Claude Perdriel de la revue Les cahiers des saisons, son travail à la librairie des éditions de Minuit, sa rédaction du roman à clefs Les lumières de Paris, etc.

Un abécédaire dans lequel l'auteur revient sur ses lectures, rencontres, engagements, avec des maximes et des pensées. Comporte des réflexions sur la société contemporaine, des souvenirs d'enfance et d'adolescence marqués notamment par le compagnonnage avec le Parti communiste, l'évocation de grandes figures intellectuelles et universitaires des années 1960 et 1970.

Accompagnant l'exposition qui se tiendra à l'Hôtel de Ville de Paris à partir d'octobre 2008, cet album contient des photographies, des collages, des poèmes, ainsi qu'une présentation de la vie et l'oeuvre de J. Prévert (poésie, chanson, cinéma, dessins...).

Présentation du voyage effectué par André Pieyre de Mandiargues et sa femme Bona, au Mexique, le 12 février 1958, à travers un module documentaire et un module artistique dévoilant les toiles des peintres mexicains avec qui l'écrivain a entretenu un dialogue. Les écrits mexicains de Mandiargues sont mis en rapport avec l'album des photographies réalisées par Bona en 1958.

Erudit, traducteur et interprète des grands textes de l'Antiquité et des Pères de l'Eglise, de Kierkegaard et de Nietzsche, spécialiste de Sade, essayiste, P. Klossowski est venu tardivement au dessin, abandonnant l'écriture de fiction. Ses oeuvres révèlent à la fois le geste illustratif et l'actualisation des fantasmes, le glissement entre réel et fictif, quotidien et mythe, intime et universel.