Un portrait de Sacha Guitry, qui fut aussi un être anxieux et vulnérable, pétri de contradictions. Son biographe attitré a enquêté de 1967 à 2002. Après les témoignages de ses épouses et serviteurs, puis de ses interprêtes, ce volume réunit les témoignages de ses amis.

Une biographie nourrie des archives exceptionnellement ouvertes à l'auteure par la petite-fille de Jacques Prévert, donnant ainsi accès à des collages, manuscrits, correspondances, etc., inédits.

A l'occasion du XXe anniversaire de la mort de l'écrivain, cet ouvrage rassemble les essais de spécialistes de l'oeuvre de J. Genet, s'attachant à évoquer certains thèmes majeurs, tels que l'art, l'homosexualité, l'engagement politique, la musique, tout en analysant l'écriture de l'auteur, nourrie par les lectures dans les domaines du théâtre ou du cinéma.

L'oeuvre romanesque de Jean-Pierre Martinet (1944-1993) a initialement paru dans les années 1970 et 1980. Ses livres n'eurent alors que peu d'écho et, par conséquent, hélas, peu de lecteurs. Depuis 2006, grâce à des éditeurs convaincus de l'importance de cet écrivain (L'Arbre vengeur, Le Dilettante, Finitude, La Table ronde), l'ensemble des romans de Martinet a peu à peu été réédité. Avec plus de succès : le pessimisme et la noirceur de ses textes n'ont pas semblé, cette fois, devoir les assigner à l'indifférence, et beaucoup ont salué la virtuosité de son style, l'ampleur de sa vision, sa force d'impact. Mais Jean-Pierre Martinet n'était pas seulement romancier. Lui-même grand lecteur, il était aussi un critique averti. Ce que sa participation au journal culturel mensuel Matulu (1971-1985), fondé par Michel Mourlet et dont il fut le directeur de la publication, ne manque pas d'établir. Ce sont les fruits de cette collaboration que nous réunissons aujourd'hui dans ce recueil, lequel comprend des entretiens (avec Jünger, Caillois, Roud), des textes critiques (à propos de Bernanos, Jaccottet, Dickinson, Rilke, Valéry) et des comptes rendus de lecture (sur Michaux, Mann, Green, Capote, Pavese, Nabokov, O'Connor, Mac Cullers...).

De juillet 1923 à mars 1929, Paul Morand fut le correspondant parisien du Dial, revue mensuelle publiée à Chicago. Ses lettres directement rédigées en anglais font le compte-rendu de tout ce qui se passe dans la capitale : funérailles de Barrès ou Anatole France, exposition des arts décoratifs, ballets, parutions de livres.

Dossier manuscrit de Récit comportant 5 versions : 3 versions manuscrites et 2 tapuscrits corrigés à la main. Restitue le parcours d'un texte du premier jet au dernier état. M. Cohen, A. Crasson et I. Fenoglio accompagnent l'histoire de ce cheminement d'une triple lecture.

ça commence toujours comme ça. Il est cinq heures du matin. Assis sur le rebord du lit, non père crache ses poumons. Une toux rauque qui réveille toute la maison. Puis la toux s'arrête. J'entends le clapet du briquet faire son " clac " caractéristique. Mon père tire du paquet rectangulaire bleu, sur lequel une danseuse espagnole est partiellement masquée par des volutes de fumée, une gitane sans filtre dont il embrase le bout avant de la porter à ses lèvres. Maintenant, il peut se lever. Il sort de sa chambre et passe devant la mienne, dans un nuage de fumée bleue. Il est nu, se tient, afin de les cacher, ce qu'il appelle ses " parties ", puis pénètre dans la salle de bains. Li toux reprend. Ablutions. Rasoir électrique. Nouvelles à la radio. Deuxième cigarette de la journée. A raison d'un peu plus de deux paquets par jour pendant trente ans, mon père aura humé durant sa vie cinq cent mille cigarettes. La mémoire, miroir dans lequel nous nous plaisons à regarder les absents, exige une close nécessaire et suffisante de falsifications et de réfractions. Cette pratique flibustière m'est indispensable, à moi qui me penche sur cet homme qui fut mon père et dont la vie me rappelle celle de ce pirate anglais, lequel lance à ses juges : " Je ne suis peut-être pas parfait, mais je suis bien réel ". Les fesses à l'air, cigarette au bec, René Roero Marchese di Cortanze, Conte di Calosso, Signore di Cresacuore, se regarde dans le miroir de la salle de bains : " Je me suis hasardé à allumer une nouvelle cigarette, pense-t-il, et la terreur entre silencieusement dans ma vie ". Modiano a raison : un père, c'est celui qui donne une identité. Gérard de Cortanze

Raymond Dumay (1916-1999) est né dans la Bresse mâconnaise. Ses vagabondages sur les routes des vignobles, ses guides du vin et des alcools, son traité de gastronomie ; ses journaux de guerre, ses récits et les pages qu'il a consacrées à Joseph Joubert tracent le portrait lumineux d'un des plus purs écrivains de ces dernières décennies.

Une histoire détaillée des relations mouvementées entre surréalistes de Paris et de Bruxelles avec Guy Debord et ses amis pour comprendre un des ressorts de la construction de l'identité situationniste.

Jean-Luc Lagarce est aujourd'hui l'auteur contemporain le plus joué au théâtre français. Méconnue de son vivant, son oeuvre est désormais traduite en plus de vingt langues et connaît un rayonnement international. Pour cet écrivain, le sens de l'humain se décline au singulier pluriel et se présente dans la lignée de celui de Strindberg, comme une mosaïque de sa propre vie et de celle des autres.

L'auteur présente dans cet ouvrage une pièce de théâtre consacrée à Sacha Guitry qu'il interprétera à partir du 27 février 2006 au Théâtre des Mathurins. (Livres hebdo : livres du mois, 3, 2006)