A la rentrée de septembre 2006, tous les établissements devront dispenser leur enseignement en arabe. Ou mettre la clef sous la porte.

Nouria Benghebrit se bat contre la "médiocrité" du système éducatif. Les islamistes comme les syndicats veulent sa chute. Portrait.

Mise en difficulté par la fraude massive qui a entaché les examens du baccalauréat, la très moderniste ministre algérienne de l'Education pourrait avoir été victime d'un complot. Explication.

Accusée de tous les maux par les islamo-conservateurs, la ministre de l'Education nationale se dit déterminée à aller au bout de sa mission : réformer et moderniser l'école. Portrait d'une femme de conviction droite dans ses bottes.

Les accords d'Evian de mars 1962, puis le référendum d'autodétermination, du 1er juillet, mettaient fin à 132 ans de présence française en Algérie.

En trente ans d'arabisation de l'école, le pouvoir algérien n'a pas réussi à éradiquer l'usage du français. Pis, la langue de Molière est devenue un redoutable outil de sélection.

En dépit du volontarisme de la ministre de l'éducation, le système scolaire algérien, confronté à un taux d'échec important, peine à se moderniser. Exposé à la concurrence d'un enseignement privé en expansion, le secteur public souffre d'un déficit d'infrastructures. La résurgence de la bigoterie et les polémiques à propos de l'usage de la langue arabe contribuent à l'affaiblir.