Laurent Gaudé nous plonge, avec les candidats à l'immigration clandestine, dans l'opacité des eaux qui séparent l'Europe et l'Afrique.

Un road-movie belge métamorphose le pays plat en Far West et combine habilement burlesque, sens épique, pessimisme de fond et humour surréaliste.

Bouli Lanners s'est inspiré de son expérience personnelle pour son second long métrage, Eldorado, un road-movie qui a obtenu à Cannes les prix label Europa Cinémas et Regards Jeunes.

A coeur vaillant, rien d'impossible. Passer les colonnes d'Hercule, gagner septentrion ou s'embarquer pour le Nouveau Monde, c'est trois fois formuler le serment de l'aventure - qu'a résumé Baudelaire : pour l'« amoureux de cartes et d'estampes, l'univers est égal à son vaste appétit ». Sommaire. Ulysse au fil des flots. Thulé, mirage du Grand Nord. Le périple mystique de Brendan. Les missions ultramarines de Thorkill. Rêves et dérives de Colomb. La folle équipée des cités d'or. Les chimères de Gulliver.

Laurent Gaudé plonge son lecteur dans l'embarras. Est-il vraiment possible, à partir d'une situation de détresse, d'en tirer un roman comme cet "Eldorado", manifestement destiné à un lectorat qui vit confortablement ?

Le 16 avril dernier, le barde mousquetaire suisse sortait "Eldorado", son dixième album studio (depuis 1983) et l'un des plus aboutis depuis longtemps, entre folk et jazz, grain de voix en avant.

Qui étaient donc ces Indiens qui, en Colombie, ont fabriqué des objets en or avec un savoir-faire et une abondance rarement égalés ? Les Conquistadors qui pillèrent sanctuaires et tombeaux n'en surent jamais rien, mais grâce à l'archéologie, le voile se lève lentement sur ces peuples discrets et fascinants. Le British Museum propose un voyage dans cette Colombie préhispanique, bien au-delà du mythique Eldorado.