L'auteur de "District 9" replonge dans la fable politique, avec cette fois un apartheid entre pauvres et nantis. De la SF brutale et réaliste.

Il a tourné avec Martin Scorsese, Steven Spielberg et Clint Eastwood, donné la réplique à George Clooney, Brad Pitt ou Jack Nicholson. Pourtant, Matt Damon n'a pas l'air d'une star. Question de physique. Avec sa tête de M. Tout-le-Monde, il a longtemps eu peur de passer inaperçu à Hollywood. Puis a choisi d'en tirer parti pour composer des personnages faussement banals dans des films servant ses engagements politiques. C'est le cas d'″Elysium″, critique sociale futuriste, à l'affiche le 14 août 2013.

Avec le mystérieux et très attendu ″Elysium″, Neill Blomkamp, le prodige sud-africain révélé par ″District 9″, poursuit son idéal de SF sociale et spectaculaire. Armé cette fois d'un casting de stars (Matt Damon, Jodie Foster) et d'un budget décuplé, il entend confirmer que l'avenir, plus que jamais, lui appartient.

Le duo électronique aux tenues discutables s'en revient avec un onzième album pétulant quoique marqué par la mort.

Avec Jason Bourne, il nous a prouvé qu'il était crédible en héros d'action. Dans « Elysium », il revient tout en muscle, tatoué et se mi-robotisé pour casser du riche et sauver le pauvre. Interview.