Toutes les guerres du XXe siècle rassemblées dans le monologue d'un monstre, agent secret ou mercenaire. Avec Zone, Mathias Enard signe l'un des romans français les plus impressionnants de la rentrée.

Le héros de Mathias Enard voyage : de Milan à Rome et dans son passé, marqué par de multiples guerres autour de la Méditerranée. Au fil des kilomètres et de l'unique phrase de son roman, l'écrivain dévoile son univers cosmopolite

Un trajet ferroviaire entre Milan et Rome, prétexte à une fresque philosophique et littéraire sur la guerre. D'une ambition démesurée, cette Zone signée Mathias Enard déroute autant qu'elle fascine

Ni la division en 24 chapitres, censée rappeler L'Iliade, ni le style, ni les brimades infligées à la ponctuation ne donnent au lecteur le sentiment d'être en présence d'un livre-culte. Aucune innovation formelle, aucune approche singulière de la réalité humaine ne s'y laissent percevoir. On n'y a rien trouvé qui relève du génie.