A l'heure du tout-digital, à quoi peut encore servir la BNF avec ses centaines de kilomètres de rayonnages ? Tout simplement à être un conservatoire de l'histoire culturelle et un outil démocratique, répond sa présidente, alors que l'institution rénove son site patrimonial, rue de Richelieu, à Paris, et poursuit son extraordinaire révolution numérique.

Nous le savons tous, la littérature jeunesse est en quête de reconnaissance. Comment la BnF peut-elle prendre part à ce nécessaire combat ? C'est une des questions que nous avons eu envie de poser à Laurence Engel à l'occasion de ce dixième anniversaire.

Bilan 2015 et perspectives 2016 de Laurence Engel, à la tête de la médiation du livre, autorité administrative indépendante créée par la loi française du 17 mars 2014. Appréciée des libraires et des éditeurs, la médiatrice a su apaiser les relations entre les acteurs de l'industrie du livre, s'imposer face à Amazon (géant américain de la vente en ligne de livres) à propos des abonnements numériques et oeuvre pour l'émergence d'une édition électronique régulée sans frein sur l'innovation et dans le respect des acteurs du livre.

Entretien, en avril 2016, avec Laurence Engel, arrivée au poste de présidente de la Bibliothèque nationale de France (BNF) le 4 avril 2016, pour cinq années. Elle évoque, entre autres, sa vision de l'institution et son choix du service public et de la culture au sein de la BNF. L'enjeu central, selon elle, consiste à donner à la BNF sa place dans l'univers numérique. En ce sens, l'institution a industrialisé ses processus de numérisation, via le service Gallica qui compte 4 millions de documents environ. Le public ciblé sera à la fois la recherche et le grand public.