Exit la base au sol : c'est finalement une station habitée en orbite autour de la Lune que la Nasa a programmée. Mais pourquoi avoir choisi la difficulté ? Quel intérêt ? Qu'en pensent les autres agences spatiales ? Pierre-Yves Bocquet a listé tous les défis consistant à assembler à 380 000 km de nous la futur "Lunar Orbital Platform Gateway". Et ils sont fous.

Un projet de longue haleine dont les coûts n'en finissent pas de déraper côté Nasa. Un outsider réutilisable qui veut casser les prix côté SpaceX. Les deux mégafusées les plus puissantes de l'histoire s'avancent aujourd'hui sur le pas de tir. Elles visent la Lune. Mais pas seulement.

Née sur fond de guerre froide, l'agence américaine s'est imposée comme leader de l'exploration spatiale.

A la fin des années 1970, avec le film "Star Trek", la Nasa compte sur la fiction pour réveiller l’enthousiasme populaire vis-à-vis de l’exploration spatiale. Ingénieurs et scientifiques sont consultés pour le scénario, qui met en scène, au XXIIIe siècle, le retour d’une sonde de même type que les Voyager 1 et 2, lancées en 1977 afin d’étudier les planètes externes au Système solaire.

L'organisme américain chargé de diriger les recherches spatiales aux Etats-Unis fête ses 60 ans. L'occasion de rendre hommage à Margaret Hamilton, mathématicienne sans qui l'homme n'aurait jamais marché sur la Lune.

Pour la première fois, un engin en orbite va cartographier les zones hydriques de la Terre. Ses données, libres, seront scrutées de près.

Depuis quelques semaines, Voyager 1 ne répond plus. Même si la Nasa réussit à reprendre contact, il est temps de se préparer à dire adieu à ces deux petites sondes lancées il y a 45 ans, qui s'éloignent à l'infini. Temps, surtout, de rendre hommage à ces émissaires de l'humanité et à leur époustouflante épopée.

Rapporter des échantillons de Mars, explorer Titan, déployer le JWST, retourner sur la Lune... Les défis ne manquent pas pour la Nasa. Ce qui n'est pas pour lui déplaire à Thomas Zurbuchen, son responsable scientifique.

Boeing et Space X planchent sur deux capsules capables d'assurer l'accès à la station internationale aux Américains. Des vaisseaux qui permettraient à la Nasa de se passer du Soyouz russe, indispensable depuis l'arrêt des navettes spatiales en 2011.