Ce ne sont ni des casseurs ni des leaders. Pragmatiques, ils veulent moins abolir la réforme que faire bouger la société. Paroles d'étudiants sur le campus de Nanterre...

À Lille, face au score du Rassemblement national, les étudiants de l'école du Théâtre du Nord refusent de se résigner. Et envisagent l'avenir avec espoir, malgré tout.

À quoi rêvent les artistes, les peintres, les plasticiens de 20 à 25 ans dont les oeuvres orneront peut-être, un jour, les murs de nos musées ? À changer le monde de manière radicale, répondent certains de leurs encadrants au sein des écoles qui les forment. Mais d'autres voix de l'intérieur dressent le portrait d'une génération gagnée par un nouveau conformisme mou et obsédée par (devinez !) les thématiques de non-binarité et d'intersectionnalité.

La grande école se cherche un nouveau directeur, dans une agitation qui menace sa réputation et son financement.

L’établissement des Deux-Sèvres voit mûrir au sein de son BTS gestion et protection de la nature une nouvelle génération d’activistes contre l’accaparement de l’eau. Ses élèves aux parcours sinueux trouvent dans ce terroir et son activité militante le déclic d’un engagement durable.

Entre "formations" secrètes et (gros) coups de pouce extérieurs, le récit d'une élite normalienne se soulevant en soutien à la cause palestinienne semble avoir été quelque peu romancé...

Manifs dans les couloirs, invectives sur les réseaux sociaux, malaise chez les étudiants... Depuis le 7 octobre, le conflit israélo-palestinien fracture l'institut de la rue Saint-Guillaume.

Depuis le décès soudain de Richard Descoings, en 2012, l'école des élites traverse une crise de gouvernance. Ses deux derniers dirigeants ont été emportés par des scandales et l'établissement, tiraillé entre plusieurs modèles, est accusé d'être le terreau d'une prétendue culture "woke" après les mobilisations du printemps 2024 en faveur de la Palestine. Des troubles qui ont dissuadé plusieurs candidats au poste de directeur, dont le processus de désignation doit livrer, le 20 septembre 2024, le nom de la femme ou de l'homme providentiel.

Des conférences annulées, des élèves menacés pour des actes ou opinions non conformes au "politiquement correct" d'une gauche moralisatrice. Dans les facs, la lutte contre les inégalités et le capitalisme s'est progressivement effacée devant la chasse aux discriminations et "phobies" plus ou moins avérées. L'article est complétée par l'interview de Patrick Marcolini, philosophe et professeur à l'université de Montpellier intitulée "Les concepts de la gauche postmoderne accompagnent le néolibéralisme".