Voilà qu'à la faveur d'un retour de flamme persistant pour un terme anglais qui rapproche l'artiste de l'industriel, prenant acte d'un intérêt nouveau de nos édiles et de nos mécènes pour une discipline qui rappelle que l'artiste n'est pas- ou pas toujours - en dehors du cycle économique, et redécouvrant qu'il a historiquement un lien avec l'artisan, voilà que les musées mettent en avant dans leur programmation, avec une intensité nouvelle, le design.

Versailles consacre un illustre inconnu : Charles de La Fosse (1636-17161). Un inconnu ou presque ; car le public du château connaît son travail, bien qu'il ignore souvent l'identité de l'auteur. Considéré comme le plus grand décorateur de son époque, La Fosse est en effet le seul peintre à avoir participé à tous les chantiers du règne de Louis XIV.

Après avoir subjugué le monde entier par son "Léviathan" au Grand Palais en 2011, l'artiste s'approprie les jardins de Le Nôtre qu'il s'amuse à "déranger".

Le militant écolo responsable est le nouvel artiste invité à Versailles, où il déploie les thèmes qui lui sont chers avec une modestie inattendue dans ce lieu.

Le 1er septembre 1715 expire à Versailles le plus grand monarque de l'Europe moderne. Trois semaines plus tard, il est inhumé à Saint-Denis et depuis... plus rien !

Jusqu'au 13 mai 2012, le château de Versailles expose les toiles de ce général et peintre qui maniait aussi bien le sabre que le pinceau, et qui a représenté les grandes batailles napoléonniennes. Au prix de onze blessures...

Ceux qui avaient vu son Soleil artificiel rayonner à la Tate Modern de Londres en 2003 ne pouvaient qu'espérer une sublime surprise à Versailles. Hélas, ils en reviendront certainement déçus, tant les installations de l'artiste danois, à l'intérieur du château comme dans les jardins, semblent anecdotiques... et loin de la force de celles de Xavier Veilhan, Jeff Koons ou Tadashi Murakami, invités avant lui à investir les lieux.

Les expositions estivales des deux artistes, à Versailles et à Saint-Louis, rappellent la place importante des peintres coréens en France au cours des XXe et XXIe siècles.

Dans l'écrin fastueux du château de Versailles, pagodes, porcelaines et dragons témoignent de la fascination des souverains français pour une Chine plus fantasmée que réelle.