Le chef du FPÕ, Heinz-Christian Strache, ne cache pas son projett eurosceptique, xénophobe et autoritaire

L'écologiste Alexander Van der Bellen a été élu président de la République contre Norbert hofer, issu du FPÖ

Le FPÖ a obtenu l'annulation du second tour de l'élection présidentielle, perdu de peu le 22 mai

Sebastian Kurz, le chef de l'ÖVP, espère former une coalition avec le FPÖ de Heinz-Christian Strache

Le FPÖ a négocié pour obtenir des portefeuilles régaliens, dont la défense et l'intérieur

Grand vainqueur des législatives, le conservateur Sebastian Kurz pourrait privilégier une alliance avec l'extrème droite du FPÖ. elle ne suscitera pas la même réprobation européenne que celle portée par Louis Michel en 2000 contre Jôrg Haider. Pourquoi ?

Pour la première fois depuis 1945, un parti nostalgique du nazisme accède au pouvoir en Europe.

La victoire in extremis du candidat issu du parti des Verts, Alexander Van der Bellen, sur le nationaliste Norbert Hofer incite à une double lecture du résultat de l'élection présidentielle en Autriche. Face à la menace de voir un représentant du Fpö (Freiheitliche Partei Osterreichs, qu'on pourrait traduire par « Parti de la liberté »), classé à la droite de la droite, devenir chef de l'Etat, un peu plus de la moitié des électeurs autrichiens se sont pour ainsi dire auto-mobilisés, car pratiquement privés du soutien des forces politiques classiques.

Le candidat du Parti libéral d'Autriche (FPO), Norbert Hofer, est arrivé largement en tête au premier tour de l'élection présidentielle du 24 avril 2016, tandis que les deux grands partis de la coalition au gouvernement sont éliminés. Rien ne sera plus comme avant.

Le scrutin présidentiel du 22 mai 2016 a été remporté d'une courte tête par le candidat écologiste (50,3% des voix), devant le populiste Norbert Hofer (49,7%). Un vote qui ouvre de nouveaux horizons, estime ce quotidien viennois.

Le "sursaut citoyen" qui a fait chuter de très peu le leader d'extrême droite autrichien au second tour de la présidentielle est un rappel sévère à la réalité.

Le 4 décembre 2016, les Autrichiens sont appelés à élire leur nouveau président. Les deux candidats sont au coude-à-coude dans les intentions de vote, avec un léger avantage pour la droite populiste.