Et si l'on commençait à aborder véritablement "Eyes Wide Shut" pour ce qu'il est, et non suivant l'idée que l'on s'en faisait ? La proposition peut sembler incongrue. L'oeuvre, pourtant, a déjà suscité tant de commentaires que sa perception risque d'en être faussée.

"Eyes Wide Shut" qui sort le 15 septembre, deux mois après son atterrissage aux Etats-Unis, est un grand film "Orphelin".

Sydney Pollack est un homme-orchestre du cinéma américain : producteur, réalisateur et acteur. De passage au Festival de Deauville où il travaillait à la version finale de "Random Hearts", son prochain film avec Harrisson Ford et Kristin Scott-Thomas, dont la sortie est prévue le 10 novembre 1999, il a évoqué trente ans d'une amitié singulière avec Stanley Kubrick.

Kubrick l'a choisi en 1997, "Eyes Wide Shut" fut sa première musique de film.

Entouré d'une aura de mystère savamment entretenue depuis des mois, le dernier film de Stanley Kubrick déconcerte la critique et les spectateurs.

A travers la présentation du dernier film du cinéaste anglais, on retrouve le fil de son projet suivi avec obstination : rechercher dans toutes les époques (de la préhistoire au futur proche) et dans tous les genres (du fantastique au film de guerre) un tissu d'images et de sons qui fasse toucher du doigt la fragilité de notre condition et l'échec programmé de nos tentations pour en sortir.