Pendant trois décennies, elle a patiemment oeuvré à la promotion et à la défense des droits des Tunisiennes. Une longue expérience qu'elle pourrait être appelée à mettre au service des Nations unies.

Inquiètes face au discours ambigu des islamistes, féministes et laïques redoublent de vigilance. Et interpellent les autorités provisoires et la société civile pour qu'elles leur garantissent la protection de leurs acquis.

Face aux positions rétrogrades qui s'expriment de plus en plus ouvertement, les Tunisiennes entendent défendre leurs acquis.

Elles représentent la moitié de la population et son souvent présentées comme les gardiennes du temple. Mais les femmes, pour la plupart actives et piliers de la famille, ne sont toujours pas considérées commes les égales des hommes en droit. En particulier en matière de succession.

Alors que la guerre se poursuit en Algérie et que le Maroc est engagé dans une difficile transition, depuis la nomination d'un Premier ministre socialiste, la Tunisie apparaît comme un "havre de stabilité" dans un Maghreb incertain...

Aujourd'hui encore, les Tunisiennes héritent moitié moins que les hommes. Soixante-deux ans après la première loi émancipatrice pour les femmes du monde arabe, le gouvernement essaie de rectifier cette injustice. Mais les résistances sont immenses.

Rompant avec les tropismes médiatiques et déplaçant la focale des « femmes » vers les rapports de genre et de sexualité, l'article explique la distribution des places et des postes par les cultures et structures organisationnelles. Il met en évidence les renouvellements générationnels chez les féministes et montre que la focalisation sur les droits juridiques a éclipsé la question sociale, dont les effets sont fortement genrés.

La justice tunisienne se sert de la sanction prononcée contre des Femen européennes pour crier au complot.