"Le moyen d'acquérir la justice parfaite, c'est de s'en faire une telle habitude qu'on l'observe dans les plus petites choses, et qu'on s'y plie jusqu'à sa manière de penser" Montesquieu " Je sais d'avance que nous allons en laisser les trois quarts sur le bas-côté. Toute cette malchance qui se sème comme une mauvaise herbe, cette vie en tee-shirt Mickey et survêtement Spiderman, ce scorbut culturel, je l'ai devant moi. On ravale les façades, comme les immeubles de la cité d'à côté, de loin ça fait mieux, mais au-dedans du dedans l'ascenseur social est toujours bien crado et en panne. Le manque de moyens érigé en principe pédagogique, l'impuissance en réactivité, ça suffit. Vivement les catastrophes, puisque l'humanité ne comprend les choses qu'à grands coups de boutoir. "

Une équipe de chercheurs s'est consacrée pendant trois ans à comprendre les conditions d'apparition des formes contemporaines de la misère sociale : la cité, l'école, la famille, le monde ouvrier, le sous-prolétariat, l'univers des employés, celui des paysans, autant d'espaces où se nouent des conflits générateurs d'une souffrance dont la vérité est dite, ici, par ceux qui la vivent.

Membre du conseil national du PS, l'auteur analyse les raisons du triomphe actuel du Front national, dont les partis républicains sont responsables. La popularité de Marine Le Pen est pour lui le symptôme d'une crise profonde contre laquelle ils ont refusé d'agir : le délitement républicain.

L'auteur s'interroge sur ce qui se cache derrière le slogan "Je suis Charlie", affiché à la suite des attentats de janvier 2015 contre Charlie-Hebdo. Dans une France de l'incroyance généralisée, le "vide existentiel" ne peut être comblé que par un bouc émissaire, en l'occurrence l'islam. Cartes et statistiques à l'appui, il analyse "l'hystérie collective" qui s'est emparée du pays. Electre 2015

L'historien et anthropologue, considérant les événements de janvier 2015 en France comme un exemple d'hystérie collective, propose une étude sociologique des participants à la manifestation du 11 janvier 2015. Il analyse leurs croyances religieuses, leur situation socio-économique ou encore leurs appartenances idéologiques. ©Electre 2016

Dans ce pamphlet, l'auteur entend se faire le porte-parole des Français qui assistent impuissants à l'agonie de la civilisation occidentale. Electre 2014

Grand reporter, la journaliste s'est rendue dans six villes, moyennes et petites, de France : Ajaccio, Montluçon, Laon, Evreux, Laval et Lons-le-Saunier. Elle est allée à la rencontre de ces Français "oubliés" qu'on accuse parfois de "mal voter". Ils évoquent ensemble le sentiment de déclassement et d'insécurité, le poids du chômage, le malaise des jeunes et la question de l'identité.

En gagnant contre les partis et en ignorant les syndicats, Emmanuel Macron aurait tué les corps intermédiaires. Or, c'est parce que les corps intermédiaires n'existaient déjà plus qu'Emmanuel Macron a été élu. Et c'est parce qu'ils ne représentaient plus la société civile que les Gilets jaunes ont été possibles. Ceux-ci n'abattent pas le modèle français, ils prospèrent sur ses décombres ! Dans ce monde d'après la social-démocratie, d'autres rapports sociaux prennent le relai. De nouveaux intermédiaires s'affirment – avocats, coachs, médiateurs ou psys, même youtubeurs. Des formes beaucoup plus directes, imprévisibles et radicales de conflits s'imposent. Syndicats et partis doivent revoir leur manière de représenter ces citoyens-consommateurs-contribuables-travailleurs qui les ont rejetés. Nous sommes entrés dans un autre moment de notre histoire. Denis Maillard décrypte cette mutation récente, mais profonde, de la société française, pour tous ceux qui cherchent à la comprendre pour la domestiquer.  

Le chômage est inéluctable dans cette société. Le travail salarié n'est plus une valeur sûre pour assurer le bonheur des citoyens. Les machines informatiques remplacent avantageusement l'homme sur la plupart des postes de travail. Par la mondialisation des échanges commerciaux, le petit patronat est devenu le lumpenprolétariat de la grosse industrie et de la finance. À ce titre, il ne peut plus assurer sa mission historique, produire en faisant travailler. Pour faire face à la concurrence, il optimise l'outil de production en remplaçant l'humain par la machine. Les organisations syndicales sont délaissées, le Code du travail est obsolète. Les gouvernements successifs, impuissants, ne proposent que des mesures d'assistance aux chômeurs, des stages aux jeunes, des préretraites aux plus anciens.

Ouvrage centré sur la révolte des gilets jaunes et les interrogations qu'elle suscite, notamment sur la dichotomie entre le pouvoir et le peuple au sein de la démocratie française. L'auteur évoque les grandes figures du mouvement, la communication des politiciens ou encore les différentes actions des manifestants. ©Electre 2020