Pour la plupart des commentateurs, l'amitié franco-allemande est le socle de la paix en Europe. Pas pour Peter Sloterdijk, qui estime que les deux pays s'éloignent l'un de l'autre depuis 1945. Dans sa Théorie des après-guerres (Libella/Maren Sell), il observe que la France, contrairement à sa voisine, n'a pas fait son examen de conscience car elle a maquillé sa défaite en victoire. Une thèse provocante qui fera grincer pas mal de dents.

La relation franco-allemande est vitale en Europe et pour l'avenir de l'Europe. La priorité devrait être d'en faire de nouveau l'instrument privilégié d'une action stratégique conjointe au lieu d'attendre de s'être heurtés à un mur d'incompréhensions mutuelles.

A l'époque où Napoléon censurait ″De l'Allemagne″ de Mme de Staël, une autre femme assurait le lien culturel de part et d'autre du Rhin.

Gaullistes et communistes unissent leurs voix pour repousser toute discussion sur le traité souhaité par la France et ratifié par les autres Etats.

Le 22 janvier 1963, le président français et le chancelier allemand signaient le traité de l'Elysée - une initiative destinée à transformer irrévocablement les relations entre les deux nations et l'histoire de l'Europe.