A Villeneuve, dimanche, le candidat du FN avait 23 ans. D'autres du même âge vont apparaître aux municipales. Un hasard ? Non : une stratégie bien huilée !

Pourquoi son appel du pied au FN ? Pourquoi il s'est obstiné ? Pourquoi Copé et Baroin, contrairement à Raffarin, ont choisi de le ménager tandis que Sarkozy se tait ?

En tête pour les européennes, le FN menace de devenir le premier parti de France.

Marine Le Pen, ″moins dangereuse″ que son père ? C'est le refrain à la mode chez certains intellectuels et politiques. Ariane Chemin et Marie-France Etchegoin racontent comment les arrière-pensées électorales des uns, les obsessions identitaires des autres ont contribué à cette ″marinelepénisation″ des esprits.

Au premier tour des cantonales, l'extrême-droite a presque fait jeu égal avec l'UMP. A un an de la présidentielle, l'avertissement pour Sarkozy est sévère.

″ Vive Le Pen !″, s'apprête à publier Robert Ménard. Dans ce pamphlet, l'ex-patron de Reporters sans Frontières, aujourd'hui chroniqueur sur RTL et i>Télé, part en guerre contre la petite élite qui ″traite les électeurs du FN comme des crétins égarés″. Une conversion médiatique qui risque d'enchanter les frontistes.

Comment se sont comportés les électeurs dans les cantons où le Front national affrontait dimanche un candidat républicain ? Et comment réagiraient-ils en cas de remake du 21 avril lors de la prochaine élection présidentielle ?

Jusqu'où montera-t-elle ? Au plus haut dans les sondages d'intention de vote, au lendemain de son accession à la tête du Front, Marine Le Pen intrigue et inquiète. Pour comprendre la puissance de l'élan qui la porte aujourd'hui, ″Le Nouvel Obs″ a interrogé sondeurs et politologues.

C'est l'histoire du siphonneur siphonné. En enfourchant les thèmes de l'extrême-droite pour récupérer l'électorat frontiste, Nicolas Sarkozy a précipité une partie du sien dans les bras de Marine Le Pen. Mais la gauche aurait tort de s'en réjouir. La montée du Front national témoigne aussi de ses propres difficultés à rassurer les couches populaires, malmenées par la mondialisation.

Elle avait voté pour lui mais est passée au FN. Cette retraitée marseillaise est devenue pour Nicolas Sarkozy l'emblème des électeurs perdus qu'il lui faut reconquérir.