Le chroniqueur Ali Bayramoglu est l'un des quatre intellectuels qui ont lancé, le 15 décembre 2008 sur Internet, une pétition d'excuses aux victimes des massacres de 1915. Il explique le pourquoi de cette initiative, soutenue à ce jour par plus de 25 000 personnes.

En signant un protocole de paix, le 10 octobre 2009 à Zurich, l'Arménie et la Turquie ont décidé d'ouvrir une nouvelle page de leur histoire mouvementée. Bien que les retombées positives de cet accord, notamment le désenclavement de l'Arménie, soient indéniables pour les deux pays, de nombreuses voix critiquent l'absence de référence au génocide, sacrifié sur l'autel de la realpolitik.

La diaspora arménienne veut financer un grand film sur la déportation de 1915. La presse turque s'exaspère.

Sociologue et historien, Taner Akçam, professeur à l'université Clark (Massachusetts), fut l'un des premiers universitaires turcs à briser le tabou du génocide. Auteur d'"Un Acte honteux" (Gallimard), il fait le point sur la responsabilité d'Ankara.

Cent ans après l'extermination de plus de 1 million d'Arméniens, les autorités turques persistent à nier la volonté de destruction planifiée d'un peuple. Pourquoi ? La question avive la mémoire des descendants des survivants, mais elle recouvre aussi des enjeux politiques et stratégiques majeurs.

Il y a cent ans, l'Empire ottoman décidait l'élimination de sa population arménienne. Un massacre planifié et systématique, oublié jusqu'au milieu des années 80 et toujours nié par l'Etat turc.

Il y a cent ans, les Arméniens subissaient une répression massive au sein de l'Empire ottoman, considérée aujourd'hui par de nombreux Etats, dont la France, comme un génocide. A la suite des déportations et des massacres, 1,5 million d'entre eux périrent. Certains observateurs font le parallèle avec les massacres perpétrés en ce moment contre les chrétiens d'Orient.

Historien turc travaillant aujourd'hui aux Etats-Unis, Fuat Dündar nous aide à comprendre comment a été décidée et exécutée la déportation des Arméniens en 1915. Conduisant au massacre