Les Koglweogo luttent contre l'insécurité pour pallier les défaillances de l'Etat. Ils sont populaires, mais leur brutalité suscite la controverse.

Ces Français de la classe moyenne ont investi dans l'achat d'un appartement neuf à Sevran, en banlieue parisienne. Hélas, ils sont tombés en plein territoire de trafic de drogue.

En 1881, les frères Earp vont au-devant de cow-boys qui font la loi à Tombstone, Arizona, pour les désarmer. Après avoir abattu trois d’entre eux, ils sont accusés d’assassinat de sang-froid.

Ils sont jeunes, voir adolescents, et harponnent leurs cibles, principalement féminines, sur le net. Séduction contre monnaie, on les appelle les brouteurs, terme ivoirien faisant référence au mouton qui se "nourrit sans effort". Certaines anciennes victimes comme Françoise s'organisent pour démasquer ces escrocs du coeur. Enquête.

La droite en a fait son fonds de commerce, la gauche est dans le déni. Mais ces faits divers, qui ne rentrent pas dans les statistiques, révèlent le triste état d'esprit du pays. Sommaire. Incivilités, dégradations, menaces... Ca nous pourrit la vie ! Ensauvagement : ce mot qui nous empêche de voir et de penser. Lyon. "Il n'y a plus de quartiers préservés". Demain, tous miliciens ?

Le 1er mars 2020, Erdogan a annoncé qu'il ouvrait ses portes vers l'Europe. Panique à la frontière où la Grèce refoule les nouveaux arrivants, par la force si nécessaire. A Lesbos ou à Evros, des milices antimigrants se constituent, la violence monte. Enri Canaj, photogrpahe, témoigne en images.

Justice, police, éducation... La violence, qui rythme l'actualité, choque les Français. Sommaire. Mais où est passé l'autorité ? Tribunaux. L'ère du refus de punir. Maintien de l'ordre à la tchétchène. Hugues Lagrange : « Une perte de souci du bien commun ». Education. Enfants tyrans, parents envahissants... Jean-Pierre Chevènement : « Contre la violence, l'angélisme ne protège pas ».

Dans les villes de l'Italie communale, jusqu'au milieu du XIIIe siècle, l'ordre public a été assuré par les communautés de voisins, qui devaient courir en entendant les cris des victimes et capturer les criminels. Cette pratique, nommée "accorruomo", pouvait pourtant engendrer des rixes ou des émeutes. A la fin du "Duecento", les gouvernements urbains ont accompli un effort considérable pour mettre en place un appareil de sûreté efficace au service des magistrats, en soldant des dizaines ou des centaines de "policiers" professionnels qui pouvaient patrouiller dans les rues.

L’Internet nippon regorge de vidéos montrant des arrestations d’individus jugés suspects par des particuliers. Une dérive qui viole la vie privée et pourrait mener à des cas de lynchage social.

Il y a un mois, à L'Escarène, Jérémy Dasylva, accusé d'avoir volé une carte bancaire à une retraitée, a été frappé à mort par des habitants. Une affaire nébuleuse.

Milices surveillant les frontières, bandes organisées pourchassant les comportements "immoraux", redresseurs de torts solitaires suppléant des forces de police "débordées" ou "trop faibles" : un peu partout dans le monde, des gens prennent la justice en main, au nom d’une conception souvent réactionnaire de la loi. Une pratique que les réseaux sociaux relaient et amplifient.

L'État revendique le monopole de la sécurité publique. Pourtant, les citoyens n'ont cessé de s'immiscer dans le maintien de l'ordre, selon le chercheur Arnaud-Dominique Houte.