Personnage entier et complexe, le président colombien, élu en 2002 en promettant "de la poigne et du coeur", reste incontournable mais surtout intraitable dans la suite des négociations avec les FARC pour la libération des otages, dont Ingrid Betancourt.

Sur le terrain, l'armée poursuit l'offensive. Elle vient de remporter de nouveaux succès contre une guérilla toujours plus affaiblie.

En visite à Paris, le président colombien a répondu aux questions de "L'Express". Ferme dans sa lutte contre la guérilla, confiant dans le rapport de forces sur le terrain, il détaille ses propositions pour obtenir la libération des otages.

Depuis cinq ans, près de 30 000 membres des milices paramilitaires d'extrême droite, qui rivalisaient de sauvagerie avec la guérilla des Farc, ont été démobilisés. La plupart des chefs sont aujourd'hui en prison, tandis que leurs hommes bénéficient d'un programme de réinsertion dans la vie civile.

Stratégie militaire américano-colombienne, le plan Colombie de lutte contre les guérillas n'a en rien permis de résoudre le conflit qui déchire ce pays.