Plus de 200 000 morts, près de 10 millions de réfugiés et déplacés : le pays, quasi détruit, est pris dans le double étau de la barbarie islamiste et d'une dictature qui se sert de l'épouvantail terroriste pour tenter de se sauver. Pourra-t-il se relever ?

Accueillis dans un premier temps à bras ouverts, les réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie ne sont plus en odeur de sainteté. Au point que leur flux s'est tari sous la pression des autorités.

Le Kenya, l'Ouganda, l'Ethiopie et même la Chine : tous ses partenaires se pressent au chevet du plus jeune Etat africain, ravagé par la guerre civile. Sans grand succès jusqu'ici.

Des soldats envoyés au casse-pipe, d'autres qui fuient avant même qu'un coup de feu ne soit tiré... Les combats de Kidal ont un goût amer de déjà-vu. Pour le chef de l'Etat, la défaite n'est pas que militaire, elle est aussi politique.

Rarement mission onusienne aura autant été prise pour cible. Dans le Nord, les soldats de la Minusma sont seuls et en première ligne. Mines, tirs de roquettes et attentats ont déjà fait 31 morts.

En décidant d'invalider le Parlement de Tobrouk, pourtant élu et reconnu par la communauté internationale, la Cour suprême a ajouté à la confusion ambiante. Et semé le trouble.

Influente et toute-puissante au lendemain de la révolution, cette petite ville arabe nichée dans le Djebel Nefoussa est aujourd'hui considérablement affaiblie. Et cernée de toutes parts.

Contrairement à ce que veut nous faire croire l'Occident, nous ne sommes ni Séléka ni antibalaka de naissance. Notre seule identité, c'est un besoin urgent de rassemblement et d'unité.

Damas n'apprécie guère que les militants chiites libanais qui se battent en Syrie s'attribuent les récentes victoires remportées sur l'opposition.

En 1954, après neuf ans d'un conflit épuisant, le Vietnam est indépendant - mais divisé. Les hostilités reprennent aussitôt, dans une terrible guerre civile attisée par les grandes puissances.

Limogé il y a six mois, l'ancien vice-président est accusé de tentative de coups d'Etat. L'intéressé dément mais demande le départ du président. Jamais le pays n'a semblé si proche de la guerre civile.

Ses ennemis, islamistes ou nationalistes, se battent entre eux, ses alliés, russes, chinois ou iraniens imposent leur loi. Et si Bachar al-Assad avait gagné ?