Eté 2006 : Israël tente de démanteler le Hezbollah en bombardant le Liban. Quels enseignements les spécialistes tirent-ils de cette guerre ?

Paris s'est depuis toujours montré attentif au destin de ce petit Etat multiconfessionnel du Proche-Orient.

La guerre qui s'est déroulée du 12 juillet au 14 août 2006 a fait des ravages dans les villages historiques du sud du pays. Si les grands sites archéologiques ont apparemment peu souffert des pluies de bombes et d'explosifs, le patrimoine des périodes plus récentes a été réduit en miettes. Comment reconstruire dans l'urgence, et en l'absence de toute documentation, des bâtiments historiques soufflés par la folie des hommes ?

Alors que des perspectives de refondation d'un Etat libanais indépendant étaient en vue depuis le départ des Syriens, l'attaque israélienne de cet été remet le Liban sur le fil. Si l'envergure de l'action de Tsahal a contraint une grande partie de la société à un soutien tacite du Hezbollah, celui-ci devra clarifier sa stratégie, entre intégration politique et action militaire.

Plus d'un an après le rejet de la Constitution européenne par les Français et les néerlandais, la crédibilité de l'Europe a été de nouveau mise à mal par sa passivité face à la guerre qui a ravagé le Liban.