De 50 000 à 70 000 Français sont morts sur le front d'Orient pendant la grande guerre. Un petit musée près de Thessalonique, en Grèce, rend enfin hommage à ces oubliés.

Ce champ de bataille-là n'est pas inscrit dans la mémoire française comme Verdun ou le Chemin des Dames. En 1915, près d'un demi million de «poilus» furent envoyés dans les Balkans. Cinquante mille d'entre eux n'en sont jamais revenus, tombés pour la France sans laisser de traces. Ou presque. Des photographies inédites viennent d'être retrouvées en Macédoine. Réalisées par deux photographes légendaires, les frères Manaki, elles livrent un témoignage vibrant sur ce qu'on appelait alors le front d'Orient.