Cette biographie historique s'appuie sur des sources indisponibles au moment du procès Eichmann en 1961 et sur les travaux de recherche récents sur la Shoah. Elle revient sur l'enfance heureuse d'Eichmann et rappelle que son adhésion à l'idéologie du IIIe Reich était pour lui le moyen de réaliser une ambition personnelle d'ascension sociale rapide.

«Dis, grand-mère, c'est grave, d'être russe ? - Mon petit, les Russes ne sont pas méchants, me répondait ma grand-mère de Moscou. Juste un peu sauvages.» Ces paroles me sont restées dans la mémoire comme les ritournelles qu'on apprend à sept ans. Soixante ans plus tard, tel le saumon, j'ai éprouvé le besoin impérieux de remonter la rivière. J'ai alors plongé, au coeur de la mer Blanche, dans la beauté mortelle de l'archipel du goulag ; là où, pour les besoins de la propagande soviétique, on a fait danser des femmes déportées dans des robes à fleurs de fusillées et où le visiteur aurait pu signer une carte postale avec ces mots : «Bons baisers du goulag.» La Russie soviétique venait d'éclater comme une grenade trop mûre et je croyais ouvrir un album de famille, embaumé de l'encens de la cathédrale russe de la rue Daru et du parfum des desserts d'Anouchka, ma mère. Parti sur les traces évanouies de mes ancêtres, je me suis gorgé des couleurs du Moscou des tsars, j'ai vagabondé dans les grandes plaines de la Baltique derrière les corps-francs de la vieille Prusse et les Partisans à l'étoile rouge, j'ai croisé les bourreaux en chemise brune et reconnu les miens parmi leurs victimes, je me suis fait ouvrir les tiroirs du KGB et j'ai découvert de surprenants secrets de famille. Des années de quête pour faire surgir un siècle d'histoire européenne, un grand-père chargé de mystère, des rescapés bien vivants, et trouver au bout de la nuit la joie de vivre et d'espérer.

Cet ouvrage propose des synthèses historiques sur les fondements du nazisme, la répression et les persécutions, le système concentrationnaire, les centres de mise à mort et le génocide des Juifs et des Tziganes. Un chapitre est consacré au jugement des crimes nazis, à l'évolution du droit international en matière de crimes contre l'humanité, à la transmission de la mémoire.

Les consciences contemporaines réalisent-elles que la Shoah n'est pas terminée ? Une des catastrophes produites par les principes de cet évènement historique est l'emprise visant à nier l'existence même de la Shoah : le négationnisme. Des réflexions sur la question précédées de témoignages, échos concernant la déportation à Auschwitz et sa place dans la mémoire collective.

Lorsque les Allemands envahissent la Normandie en juin 1940, Gisèle, 17 ans, s'engage aux côtés des résistants communistes du Calvados. Jusqu'aux premières trahisons. Traquée par la Gestapo, condamnée à mort, déportée en Allemagne, Gisèle doit se battre pour sa survie. Un témoignage de la résistance à l'oppression nazie d'une des milliers de femmes restées anonymes.

Souvenirs d'une petite juive hollandaise, fuyant l'occupation nazie en 1940, et qui se retrouve avec sa mère et sa soeur dans les camps de prisonniers japonais aux Indes néerlandaises, subissant privations, humiliations et mauvais traitements.

David Rousset (1912-1997), militant trotskyste jusqu'en 1945, résistant, ancien déporté, fonde après la guerre l'éphémère Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR), avec Jean-Paul Sartre et Georges Altman. Engagé après 1949 et l'affaire Kravchenko dans la dénonciation des camps staliniens, il militera contre la répression soviétique en Hongrie et contre la guerre d'Algérie. Rallié au général de Gaulle, il est l'une des figures du gaullisme de gauche. L'Univers concentrationnaire a également été publié dans la collection « Pluriel » (2003).

Synthèse sur les notions de crime de masse et de génocide comparant les politiques de déportation nazies à celles mises en oeuvre par Staline, Mao Zedong ou Milosevic.

Livre de la mémoire, ces fragments de deux rescapés des camps de concentration nazis évoquent les souvenirs de la souffrance, de la mort des proches et témoignent d'un destin unique. Chacun dans son langage : par les mots, par les dessins.

H. Arendt, philosophe américaine d'origine juive, fut l'envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem. Ce texte qui suscita dès sa parution la controverse est un procès du procès, faisant apparaître Eichmann comme un homme banal et mettant en cause les coopérations et complicités qu'il a trouvées en Allemagne et dans les pays occupés.