Plus de trois mois après le séisme, la reconstruction traîne en longueur. Les autorités continuent de gérer l'urgence, tandis qu'approche la saison des cyclones.

Deux ans après le tremblement de terre qui a ravagé l'île, où en est-on ? Rencontre avec Hervé Manaud, coordinateur d'actions humanitaires.

200 000 Haïtiens peut-être auront laissé leur vie dans le séisme du 12 janvier 2010. Une catastrophe, bien sûr, mais pas si naturelle que ça : la responsabilité de ce triste bilan est lourdement partagée par l'Occident. Mais les esprits sont déjà à la reconstruction : l'occasion pour les instances internationales d'inverser enfin le cours de l'Histoire. Et surtout, de permettre aux Haïtiens de reprendre leur destin en main.

Une conférence internationale sur l'aide à Haïti - où le bilan final de la catastrophe du 12 janvier 2010 pourrait atteindre cent cinquante mille morts - se tiendra en mars à New York afin de coordonner les efforts pour faire face aux suites du séisme et préparer des actions à long terme. Avec ou sans la participation du mouvement social haïtien ? Car les pays amis n'ont pas toujours joué un rôle positif dans l'île.