Le 30 juin 1559, bien avant que les numéros de rue existent, Henri II est mortellement blessé au cours du tournoi qui l'oppose au comte de Montgomery. On a cru longtemps que ce duel avait eu lieu devant le numéro 62 de la rue Saint-Antoine. Mais André Castelot est certain que le drame se noua face au numéro 21.

Les accidents, célèbres ou obscurs, sont presque toujours le fruit d'une invraisemblable cascade de circonstances. La catastrophe qui, le 30 juin 1559, devait coûter la vie au roi Henri II ne déroge pas à cette règle.

La figure du prédicant telle qu'elle apparaît pour le pouvoir royal est définie clairement à partir de l'édit de Compiègne. Elle révèle un singulier collectif qui devient le principal vecteur des idées hérétiques et des scandales, un responsable d'actes de séditions et un individu sous les ordres des pasteurs de Genève. La construction de cette image repose sur la figure traditionnelle du faux prophète, largement remodelée par le contexte des années de genèse de la Réforme française.