Les autorités pointent des risques d'espionnage dans certains véhicules du constructeur PSA via son équipementier chinois.

Suspecté d’espionnage au profit de Pékin, le groupe de Shenzhen a gagné du terrain sur le marché européen à coups d’investissements, de parrainages et de belles promesses.

Le géant chinois des télécoms occupe une place majeure dans la guerre diplomatico-commerciale qui oppose Washington à Pékin (lire p. 35). Au coeur des inquiétudes : la 5G (ou cinquième génération de mobiles) – qui permet de connecter sans câble voitures, appareils électroménagers, téléphones portables – et ses possibles failles de sécurité. Il faut dire que Huawei, fondé par un officier de l’armée, s’est développé grâce au soutien de l’État chinois. D’où les soupçons récurrents d’espionnage autour de ses activités. Dans cette lutte géopolitique pour l’innovation, l’Europe est à la traîne.

Technologie, 5G, Chine, Etats-Unis, Europe... Le grand entretien avec Ren Zhengfei, fondateur du géant mondial Huawei, désigné par Trump comme un "adversaire".

Pour contrer Washington, l'équipementier chinois, numéro un en Afrique, a choisi de miser sur la transparence. En exclusivité pour "Jeune Afrique", Jibin Cao, chargé de la moitié nord du continent, lève le voile sur sa stratégie.

Alors que le chinois Huawei s'était donné deux ans pour détrôner Samsung sur le marché mondial des smartphones, le fabricant chinois Huawei se trouve menacé. Donald Trump a privé l'entreprise chinoise de ses fournisseurs, en signant en mai 2019 un décret interdisant aux entreprises américaines d'acheter à Huawei des équipements télécoms et en la plaçant sur la liste noire. Un sursis de trois mois a été annoncé jusqu'à fin août, mais si le décret est maintenu, les répercussions seront importantes pour Huawei, y compris en Europe.

A la tête de Huawei, le tycoon chinois des télécoms est moins connu que ses homologues américains, mais n'a rien à leur envier en terme de puissance. Enquête sur un self-made-man à la chinoise.

Discrétion, travail et succès. A 74 ans, Ren Zhengfei est une parfaite incarnation des ambitions chinoises. Cet ancien ingénieur de l'armée populaire de libération règne sur Huawei, le deuxième fabricant mondial de smartphones. Un géant des télécommunications qu'il a construit de ses mains, à la dure. Et qu'il dirige de la même manière. Une philosophie martiale appliqué aussi dans la guerre commerciale que lui livrent aujourd'hui les Etats-Unis. De quoi inquiéter ceux qui le pensent à la solde de l'Etat chinois.

Accusé d'espionnage mais aussi de pillage de technologies, le géant chinois subit les foudres de Donald Trump. Auquel l'Europe emboîte le pas, en multipliant les gestes de défiance.

En moins de trois ans, le fabricant s'est hissé à la troisième place du podium grâce à l'élaboration d'une image de marque lifestyle, et entend désormais dépasser Samsung et Apple.