En Inde, les "hors-caste" sont complètement impurs ; c'est pourquoi ils sont intouchables.

A la tête de l'Uttar Pradesh, Mayawati Kumari se voit en Premier ministre

Le gouvernement veut obliger les entreprises à réserver des emplois aux basses castes, comme le font déjà les administrations. Le mileu des affaires proteste.

La bourgeoisie indienne aime bien la méritocratie, mais à son seul profit, semble-t-il. Car elle n'apprécie guère l'initiative du gouvernement en faveur des basses castes.

En donnant une dimension internationale à leur combat contre la discrimination, les 160 millions de dalits veulent forcer les autorités à prendre en compte leur situation.

La caste : le symbole d'une hiérarchie sociale verrouillée depuis des millénaires. C'est pourtant elle qui a permis l'émancipation politique des "intouchables" et des basses castes en général. Christophe Jaffrelot nous explique ce paradoxe.

En théorie, les discriminations à l'encontre de la plus basse caste hindoue sont illégales en Inde. Mais essayez de le dire aux 160 millions d'intouchables qui risquent des représailles violentes s'ils oublient leur place dans la société.

Exclus depuis des millénaires par le système hindouiste des castes, les Dalit revendiquent le droit d'exister dans la société indienne.

Elles ne sont pas médecins. Elles ne sont pas infirmières. Mais des femmes illettrées de la caste des intouchables. Cependant, en Inde, formées pour devenir agents de santé de village, elles mettent les bébés au monde, soignent les malades et sauvent des vies - y compris le leur.

L'irruption des castes dans le jeu des partis a bouleversé le paysage politique indien. Les quotas établis en faveur des basses castes dans la fonction publique ont jeté les électeurs des couches les plus favorisées dans les bras des ultranationalistes hindous.

Des femmes dalits et issues des basses castes ont lancé leur bimensuel. Elles en ont fait l'une des publications les plus étonnantes du paysage médiatique indien.