Effet pervers de la dissolution de l'armée : ses stocks se sont retrouvés dans le commerce. Et sont loin d'être épuisés.

Pour traquer les sympathisants de Daesh, l'armée recourt de plus en plus à des informateurs anonymes. Lesquels en profitent parfois pour assouvir une vengeance personnelle.

Malgré la disproportion des forces, l'imminente bataille de Mossoul, capitale du pseudo-califat, pourrait, comme à Syrte, s'éterniser. Radiographie d'une résilience à la fois militaire et sociopolitique.

Dans la guerre que livre la coalition internationale à l'Etat islamique, les forces antiterroristes irakiennes sont en première ligne. Ces soldats d'élite mènent depuis la mi-octobre 2016 une lutte acharnée pour reprendre Mossoul. Un combat à armes inégales. Car leur ennemi n'aspire qu'à périr en martyr. Et leur inflige de lourdes pertes. Une fréquentation quasi quotidienne de la mort qui ébranle une unité où chaque compagnon d'armes est devenu un frère.

L'offensive des forces irakiennes sur l'un des fiefs du groupe Etat islamique marque un tournant. Mais il faudra redonner une vraie perspective aux sunnites du pays.

Instruite, équipée et contrôlée par les Américains, la nouvelle armée irakienne réunit des anciens soldats de Saddam, les protégés des chefs de tribu, et surtout de nombreux misérables simplement en quête d'un salaire. Pour une efficacité toute relative...

Désorganisées, mal formées, livrées à elles-mêmes, les forces de sécurité nationales essuient déroute sur déroute face aux jihadistes de l'Etat islamique.