Ce n'est certes plus la guerre : la plupart des groupes paramilitaires - dont l'IRA - ont commencé à désarmer, la nouvelle police biconfessionnelle se met en place, mais la tension reste présente, sinon vive.

Dix ans après l'accord de paix, un an après la mise en place d'une coalition entre loyalistes et républicains, les plus radicaux des deux camps gouvernent toujours ensemble. Et ça marche.

Après les élections du 7 mars 2007, un gouvernement nord-irlandais devrait être formé, le 26, par les unionistes et les nationalistes. Mais, déjà, certains enjeux politiques s'effacent devant les transformations quotidiennes.

L'accord conclu le 26 mars 2007 entre le vieux chef unioniste et le dirigeant du Sinn Féin ouvre la voie à un gouvernement de coalition entre les anciens ennemis. Mais ce tournant historique ne garantit pas une coopération sans heurts.

Après presque vingt ans de stabilité politique, l'effondrement du gouvernement de Belfast et l'annonce des élections anticipées le 2 mars 2017 plongent la province de nouveau dans l'incertitude.

En 1998, l’accord du vendredi saint mettait fin à trente ans de conflit en Irlande du Nord ; deux décennies plus tard, le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne (UE) réveille la question irlandaise. Si la dyade entre les deux Irlande sera bien là mais invisible et sans contrôle, une nouvelle frontière douanière devrait faire son apparition en mer d’Irlande. De son côté, l’Écosse réclame son indépendance avec un autre référendum après l’échec de celui de 2014.

L'Armée républicaine irlandaise a définitivement choisi de renoncer à la lutte armée pour privilégier la voie politique.

Chaque 30 janvier, la minorité catholique d'Irlande du Nord commémore le Bloody Sunday de 1972, qui vit l'une de ses manifestations réprimée dans le sang par l'armée britannique.

La pieuse Mrs Robinson, épouse du Premier ministre d'Irlande du Nord, a demandé pardon. Mais la révélation de ses péchés avec le petit Kirk, 19 ans, n'en finit pas de secouer l'Ulster.