Après un an passé auprès d'étudiants québécois, l'ancien premier ministre Alain Juppé revient convaincu des bienfaits de la pédagogie interactive, de l'évaluation des professeurs et... de la nécessité de moyens nouveaux pour l'université française.

L'ancien Premier ministre, qui remettra le 11 juillet à Nicolas Sarkozy le livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France, analyse pour Le Nouvel Observateur les priorités de la diplomatie française pour la prochaine décennie.

Danger de la transparence, conflit d'intérêts, avenir de Hollande, guerre Fillon-Copé... Le sage de l'UMP s'explique. A sa manière : à la fois ferme et nuancée.

Pour Alain Juppé, tout n'était pas "clair" dans le contrat signé en 1994 avec le Pakistan. Mais si enquête il y eu à l'époque, elle a été diligentée par l'ex-chef de l'Etat et lui seul.

Il accable Hollande, réclame des comptes à ses amis et n'exclut rien pour lui.

Que le curseur de la hype politique se soit placé sur Alain Juppé est surréaliste mais n'a rien d'anodin. A droite et au centre, il s'attire la sympathie d'un électorat qui ne veut pas le retour de Nicolas Sarkozy. Tandis qu'une partie de la gauche, déboussolée, voit en lui un recours contre le duel annoncé Le Pen / Sarko au second tour de la présidentielle. Analyse et entretien.