Avec "Les Lumières du faubourg", au titre français chaplinesque, Kaurismäki propose à la fois une oeuvre où son style, son "ton" sont immédiatement reconnaissables, et un film que se démarque des précédents : une sorte de film noir urbain, à résonances sociales, empreint d'un désenchantement presque romantique.

Pas à pas, les étapes de l'invention d'une joyeuse poétique du désespoir.

Accueilli dans l'enthousiasme par la presse et les festivaliers, puis couronné de deux prix par le jury cannois, "L'Homme sans passé" d'Aki Kaurismäki nous replonge dans la "Petite musique" inimitable du cinéaste finlandais.

Avec ″Le Havre″, présenté au dernier Festival de Cannes, où il a remporté le Prix de la Critique Internationale, Aki Kaurismäki signe l'un de ses plus beaux films. Nous avions déjà dit tout le bien que nous pensions de cette oeuvre (dans le numéro 585), mais l'occasion nous a été donnée de rencontrer le cinéaste lors d'un passage à Paris. Une rencontre quelque peu particulière, quoique très chaleureuse, et ponctuée de rires nombreux...

Avec ″Le Havre″, Aki Kaurismäki signe l'un des contes dont il a le secret, à mi-chemin de la poésie et de la réalité. L'interviewer est une expérience surréaliste, arpenter son univers une gageure. Mais les deux sont un plaisir tant le personnage est exquis.