Véritable phénomène à l'étranger, le nouveau Naomi Klein paraîtra au printemps en France. La journaliste y démontre comment les chocs et les désastres profitent au capitalisme. Au point de les créer ?

Dans "The Shock Doctrine", la journaliste canadienne montre comment les fanatiques du marché profitent de cataclysmes, naturels ou non, pour imposer leurs mesures économiques à des pays dévastés.

Qu'est-ce qui fait courir l'essayiste canadienne, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique ? Son rejet du capitalisme mondialisé, mais aussi un subtil mélange de rage et d'optimisme.

Depuis les attentats, le gouvernement dégaine un arsenal sécuritaire et continue à libéraliser l'économie. Faire la guerre aux terroristes, faire la guerre au chômage : choquée et tétanisée, l'opinion est tentée de tout laisser passer pourvu qu'elle se sente protégée. Un glissement qui n'est pas sans rappeler "La Stratégie du choc" de Naomi Klein.

Dépassant le constat que la planète est ravagée par l'espèce humaine, deux ouvrages appellent à l'action et secouent les consciences.

L'auteur de "No Logo" est en tournée mondiale pour promouvoir sa nouvelle charge anticapitaliste, cette fois sur le terrain environnemental. Non sans simplisme ni opportunisme.

Après son best-seller mondial "No logo", la journaliste canadienne s'attaque, avec "la stratégie du choc", aux désastres du néolibéralisme.

Plutôt qu'un choc, dont a fait l'expérience la plupart du monde en novembre dernier lorsqu'il est apparu que Donald Trump avait fait mentir les sondages pour devenir le 45e président des États-Unis, Naomi Klein a vu dans cet événement une accumulation logique de tout ce qu'elle a étudié durant sa carrière, incarné en un individu.

Sept ans après son livre No Logo, la journaliste canadienne se livre à une analyse décapante de la mondialisation et dénonce, avec un souci d'objectivité, un capitalisme du désastre.

Le dernier ouvrage de Naomi Klein fait couler beaucoup d'encre dans la presse anglo-saxonne. Selon cette figure de l'altermondialisme, il faut se saisir de la lutte contre le changement climatique pour renverser l'ordre libéral et construire une société plus juste.