Le nazisme et la littérature, une question ancienne aujourd'hui reposée par le roman de Martin Amis, "The Zone of Interest", et l'essai passionnant de Johann Chapoutot, "La Loi du sang". Deux livres qui traitent les nazis en hommes et non en monstres.

Faisant de la doctrine hitlérienne non un accident de l'histoire, mais la rationalisation jusqu'au-boutiste d'idéologies déjà admises, trois livres osent plonger dans l'abîme encore sous nos pieds.

La loi du sang est atroce. La loi du sang était la loi fondamentale du national-socialisme allemand. La loi du sang signifiait : mort aux juifs, homosexuels, Tziganes, handicapés, Slaves, faibles, bref, à tous ceux qui n'étaient pas inscrits dans la race nordique, la race pure des Aryens.

L'historien Johann Chapoutot ausculte l'univers culturel et mental des concepteurs du IIIe Reich. Une plongée vertigineuse dans un délire rationnel.

Dans un livre qui fera date Johann Chapoutot a mené une enquête au coeur de la pensée nazie.