Michel Gondry, aidé par le scénariste-producteur Luc Bossi, met son génie visuel au service du roman ″L'Ecume des jours″. Etude comparée d'une adaptation à la fois fidèle et personnelle.

L'adaptation du roman de Boris Vian par Michel Gondry est un succès, mais probablement pas celui qu'on attendait. D'une noirceur et d'un détachement prononcés, « L'Ecume des jours » développe une mélancolie larvée jusque-là dans l'oeuvre du cinéaste.

″Un retour aux sources″ C'est ainsi que le réalisateur qualifie sa ″rencontre″ avec Boris Vian. En adaptant ″L'Ecume des jours″, Michel Gondry reste fidèle à l'univers onirique du poète, tout en laissant libre cours à sa créativité fantasque.

″L'écume des jours″, de Boris Vian, au cinéma ? Une adaptation jugée impossible par beaucoup, sauf par Michel Gondry, qui a depuis longtemps chassé ce mot de son vocabulaire et livre un film dont chaque image déborde de son inventivité sans limites. La même que celle qu'il a appliquée à ce numéro spécial de ″Première″ et aux photos qui illustrent cette interview, où le réalisateur revient sur un tournage hors du commun en compagnie de deux de ses acteurs, Audrey Tautou et Romain Duris.

Après avoir joué pour Michael Haneke, Claude Berri ou encore Cédric Klapisch, cette boulimique de projets confirme son grand talent dans le nouveau film de Michel Gondry.

Adaptant « L'Écume des jours », Michel Gondry reste dans sa bulle et réduit Boris Vian à des gadgets.

Proust, Céline, Kafka, Joyce, La Bible, Philip K. Dick... Ils sont nombreux les ouvrages à avoir fait vaciller les certitudes des cinéastes. Ce mois-ci, Michel Gondry s'attaque à un monument du genre : ″L'Ecume des jours″. Retour sur cinq tours de force.

Des Peugeot sens dessus dessous, un ″pianocktail″ jazzy et une maison qui rétrécit... en adaptant ″L'écume des jours″ au cinéma, Michel Gondry multiplie les clins d'oeil aux artistes contemporains (de Gabriel Orozco à Erwin Wurm) à grands coups de prototypes bizarres. Moteur !