Si le socialisme ne peut assumer la cause des libertés, son rôle émancipateur est révolu. Son orientation libérale en économie doit être revendiquée.

C'est un putsch des libéraux. La nouvelle Commission de José Manuel Barroso mise sur le libre marché pour restaurer la compétitivité de l'euroland.

En dépit des apparences, déclarait un dirigeant socialiste, le dernier congrès du PS à Dijon fut historique : il a substitué à la volonté d'une rupture une détermination pour la réforme. Le "réformiste de gauche" mettait fin, selon cette interprétation majoritaire dans le PS, aux atermoiements idéologiques, aux fidélités embarrassées et aux tergiversations face aux rigités de la société française. La gauche socialiste assumait enfin ce qu'elle était, le disait, et semblait même s'en réjouir.

Avec le rôle croissant des multinationales, qui s'affirme dans les années 1970, la Terre est ramenée à la dimension d'un "village planétaire".

Discutant le dernier livre de Jean Gadrey qui s'attaque aux idées reçues sur la "nouvelle économie", l'auteur note qu'"on ne peut plus se contenter d'en appeler à une régulation renforcée de l'économie de marché, tant sa domination est aujourd'hui de nature culturelle".