La presse chinoise se risque désormais à parler des prisons, qu'elles soient officielles ou clandestines. Des faits divers tragiques lui donnent l'occasion d'évoquer ce monde caché. Et elle n'hésite plus à publier des témoignages. Quant aux juristes, ils s'échinent à réclamer des réformes.

Créé pour limiter les migrations à l'intérieur du pays, le permis de résidence ne remplit plus ce rôle. Treize journaux locaux viennent d'en demander l'abolition. Une initiative bonne et courageuse, estime un confrère.

L'un des chroniqueurs les plus réputés du pays, Chang Ping, est dans la ligne de mire des autorités. Dans un entretien accordé à un quotidien taïwanais, il décrit les tensions vécues par sa profession, tiraillée entre le désir d'informer et la nécessité de survivre.

La grève des journalistes du ″Nanfang Zhoumo″, suite à la réécriture d'un édito par le Parti communiste, embrase les médias et les réseaux sociaux chinois.

La Chinoise Zhang Miao a été arrêtée le 2 octobre 2014 à Pékin, accusée d'être une agitatrice. Elle revenait de Hong Kong, où elle avait aidé la journaliste allemande Angela Köckritz à couvrir les manifestations d'Occupy Central. Après trois mois d'efforts discrets, la correspondante de "Die Zeit" n'a pas réussi à faire libérer son assistante. Elle raconte ses démarches - et sa confrontation avec l'appareil sécuritaire chinois.

La suppression par Apple, fin 2016, de l'application du "New York Times" sur l'App'store chinois a ulcéré les défenseurs de la liberté d'expression. Le site Internet du "New York Times" est censuré en Chine depuis 2012, suite à la parution d'une enquête sur la fortune des plus hauts dirigeants chinois.

Il n'y a pas de censeurs à demeure dans les rédactions chinoises. Mais il existe un organisme occulte qui "évalue" a posteriori tout ce qui est publié, et dont les critiques peuvent avoir de très graves conséquences pour les titres comme pour leurs responsables.

Les éditorialistes chinois ont majoritairement déploré l'annonce d'un possible retrait de l'entreprise américaine du marché local. Mais ils ont rapidement dû rentrer dans le rang.

Trois des sept membres du bureau politique du Parti communiste, l'organe suprême du pays, sont impliqués dans le scandale des Panama Papers. Mais, silence ! Les médias, muselés, n'ont pas eu le droit de réagir à ces révélations.