Libre-échange, francophonie, G7... Les ambassadrices Isabelle Hudon et Kareen Rispal détaillent les ambitions de l'axe Paris-Ottawa.

Au cours du siècle dernier, le libre-échange s'est considérablement développé. Economistes, politiciens et PDG ont longtemps considéré unanimement qu'un marché en bonne santé était un marché où les biens pouvaient circuler le plus librement possibles. Mais de récentes politiques protectionnistes, comme le Brexit, les politiques de Donald Trump ou de la Chine, viennent remettre en cause cette affirmation. Le marché mondial est-il en train de changer?

Chantre de la Zlecaf, il a fait de la banque qu'il préside, Afreximbank, le bras financier du projet. Et s'appuie, pour mener à bien sa mission, sur des personnalités favorables à l'intégration du marché continental.

La sécurité de nos approvisionnements est menacée. La pandémie nous l'a montré dans le domaine sanitaire d'abord, puis plus largement lorsque les confinements successifs ont révélé la faiblesse de nos chaînes de production organisées à l'échelle mondiale. La guerre en Ukraine agit comme une piqûre de rappel. L'heure de la fin de la mondialisation n'a pas encore sonné mais, pour Isabelle Bensidoun, économiste au Cépii, nous entrons a minima dans une phase plus complexe, plus offensive, plus politique, et probablement aussi plus coûteuse. Détails. Pas de chiffres.

Les ratés de la "mondialisation heureuse" font tanguer les principes du libre-échangisme. Tous, sauf un : la mobilité des capitaux, pourtant à l'origine des pires dérives. Rares sont les économistes à la remettre en cause.