Le divertissement est un masque que l'homme impose sur son visage pour ne pas se laisser voir tel qu'il est, pour se cacher à soi-même ce qu'il ne peut ignorer, mais, dans le même temps, ce qu'il ne peut supporter : la misère de sa condition d'homme.

Les espaces de loisirs gratuits ou subventionnés sont surtout fréquentés par les garçons. La faute aux filles, qui n'osent pas prendre leur espace ? Encore une caricature de l'inégalité des sexes ? Pour la sociologue Edith Maruéjouls, ce sont les politiques publiques qui assignent les adolescentes à domicile.

Si l'on accorde aujourd'hui une part grandissante au loisir, l'homme joue avec frénésie depuis déjà des millénaires...

Ivresse de l'amante, désir de fusion, sentiment infini de puissance et de fragilité... Sous l'emprise des passions, vivre ou mourir semble égal. Destructrices ou créatrices ? Dangereuses ou vitales ? Les passions ont toujours eu aux yeux des hommes un statut ambigu. Le point sur lequel tous s'entendent est leur force, leurs capacité à les pousser à agir, parfois -ou souvent- inconsidérément. Avec les siècles et l'importance plus grande accordée à la liberté de l'individu, les passions ont acquis leurs lettres de noblesse.

Nous vivons aujourd'hui deux fois plus longtemps qu'il y a deux siècles et nous travaillons deux fois moins longtemps. Pourtant l'idée d'allonger la vie professionnelle met la France dans la rue. Refus du travail ? Erreur. Pour le sociologue Xavier Gaullier, c'est la conception même des cycles de la vie qui est en jeu.