En notant ses pensées plutôt qu'une pensée, Gérard Macé invente une écriture vagabonde aussi libre que stimulante.

En associant le lecteur à ses ″pensées″, mêlant le proche au lointain, le nouveau livre de Gérard Macé émeut, surprend.

Retour sur l'univers de Gérard Macé, poète, essayiste, traducteur et photographe. Sommaire. Rencontres de la littérature. Les filles des deux Gérard. Pensée analogique / pensée poétique. C'est aujourd'hui qu'il faudrait écrire une Odyssée. Le goût de l'ethnologie. Le pli de la simplicité. Les mobiles, entretien avec Gérard Macé, par Thierry Romagné.

Les ″Pensées simples″ de Gérard Macé se succèdent sans dessein initial. Aucun ordre caché ne régit leur progression buissonnière. En dépit de leur disposition en trois parties, un seul astérisque sépare des textes qui défilent au petit bonheur. L'intention qui les a réunis est ailleurs et nous est dévoilée à l'avant-dernière page : ″Que faites-vous avec toutes ces bribes? me demande un ami qui se veut bienveillant. / Je bâtis des abris qui ne sont pas des refuges.

Les deux récents volumes de "Pensées simples" infléchissent en profondeur ce goût des espaces imbriqués et des dispositifs muséaux. Ils prolongent une pratique de l'hétéroclite, puisque le lecteur y trouvera des bribes de souvenirs et des notes de lecture, des maximes et des poèmes : cet hétéroclite concerté capte des instantanés de lecture rêveuse et suscite au fil d'une pensée vagabonde des rapprochements inattendus.