Dans le film "The Master", Paul Thomas Anderson retrace, la naissance d'une secte américaine à la fin de la Seconde guerre mondiale, qui n'est pas sans rappeler la scientologie. Sujet sensible.

Dans l'éblouissant ″The Master″, Joaquin Phoenix confirme qu'il est un acteur hors norme.

Une relation ambivalente entre un gourou et un ancien soldat. Avec en prime la PTA touch : mise en scène sur-désignée et acteurs mués en cabots fous.

Paul Thomas Anderson est de la race des Griffith et des Gance : pour lui aussi, le cinéma est une éponge. Ce bâtisseur de films-monstres, à l'ambition et à la durée incongrues à l'ère du zapping-roi, crée des héros aux colères homériques et des fils en rébellion contre leurs dieux de pères. Grande forme détraquée et acteurs bigger than life : avec ″The Master″, l'épopée, reprend de plus belle. Raison de plus pour jeter un coup d'oeil sur l'oeuvre de celui qui est peut-être le dernier géant d'Hollywood.

Paul Thomas Anderson confirme, avec « The Master » (son sixième long métrage), sa maîtrise artistique. Excepté « There Will Be Blood », inspiré par le roman « Oil ! » d'Upton Sinclair, ce surdoué du nouveau cinéma américain écrit tous ses scénarios, tant il est soucieux de l'authenticité d'un univers marqué par ses leitmotive obsessionnels : la décadence exubérante, le regard scrutateur sur les Etats-Unis, l'impasse où mène la quête du bonheur, la désagrégation des certitudes.

Chef de file du nouveau cinéma américain, Paul Thomas Anderson signe, avec ″The Master″, un film qui s'inspire du scientologue Ron Hubbard.

A 42 ans, PTA compte déjà une filmo monstre : ″Boogie nights″, ″Magnolia″, ou ″There Will Be Blood″. Il sort aujourd'hui ″The Master″, plongée à la source de la scientologie. Rencontre.