On leur a fait croire que les hormones substitutives réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires ou d'accidents vasculaires cérébraux et c'est l'inverse qui est arrivé. On leur a fait croire que le vieillissement et la démence seraient évités et c'est l'inverse qui a été observé. Les seuls effets positifs du THS sont la réduction des bouffées de chaleur et de la sécheresse vaginale, pas plus d'une année; peut-être de l'ostéoporose, mais on sait maintenant que les changements sérieux d'habitudes alimentaires, en mangeant mieux et meilleur, les huiles essentielles et une forte activité physique peuvent éviter tous ces troubles. Cette nouvelle édition apporte les dernières démonstrations qui justifient d'arrêter le THS sous quelque forme que ce soit. Elle ouvre un vaste débat sur toutes les autres utilisations hormonales, que les femmes consomment dès leur plus jeune âge. Car le THS et la pilule, c'est "bonnet blanc et blanc bonnet".-

Un état des connaissances sur le traitement hormonal substitutif. L'auteure, gynécologue, spécialiste de la santé des femmes, décortique la polémique qui a pris corps autour du THS et fait le point sur les risques et les bénéfices de ce traitement.

L'auteure démontre les bienfaits multiples des hormones féminines dans le traitement des maux liés à la ménopause.

La ménopause n'existe pratiquement pas dans la nature. Ce phénomène est lié à l'extension considérable de la durée de vie au cours du XX° siècle et il dépasse (en moyenne plus de 30 ans) la durée du fonctionnement ovarien. Mais il faut savoir qu'à la ménopause la sécrétion d'estradiol disparaît. Disparaît en même temps la fonction protectrice que cette hormone avait vis-à-vis des problèmes cardiovasculaires, de l'ostéoporose, du déclin cognitif, du vieillissement de la peau… Or, paradoxalement, on traite couramment les carences en hormone thyroïdienne, en insuline, mais pas la carence en estradiol. Pourtant, la prise d'un traitement hormonal recule d'autant la reprise de ces phénomènes dégénératifs malheureusement inéluctables, sans parler du soulagement des bouffées de chaleur et autres troubles fonctionnels chez celles qui en souffrent. Ce sont toujours les risques qui sont mis en avant. Mais c'est continuer à passer sous silence que ces risques disparaissent si l'on choisit les bonnes molécules, la bonne voie d'administration, la durée d'utilisation adéquate, et le bon moment. Les femmes doivent savoir qu'elles peuvent choisir leur ménopause, plutôt que de la subir, et organiser une prévention adaptée pour vivre plus longtemps en bonne santé