A 86 ans, le pape des lettres américaines, admiré comme jamais, à gardé la faculté de s'amuser et le goût de surprendre.

Enfant de la Dépression, victime de la chasse aux sorcières maccarthyste, ce grand dramaturge qui forma avec Marilyn Monroe un couple mythique aura tendu à l'Amérique un miroir où grimaceront encore longtemps ses démons. Portrait d'un juste.

Jérôme Hullot, ancien directeur du Théâtre Montparnasse, a croisé Arthur Miller quand Raymond Rouleau préparait sa mise en scène des "Sorcières de Salem" en 1954.

On redécouvre l'art d'Arthur Miller dans cette pièce de 1955 évoquant entre autres l'immigration clandestine : une implacable tragédie italo-américaine.

Plus de soixante ans séparent le roman ″Focus″ paru en 1945 pour ″briser le silence, éclairer la haine″, le silence sur les Juifs et leur sort, et les six nouvelles écrites à l'automne de la vie d'Arthur Miller, publiées dans des revues et rassemblées en 2007, deux ans après sa mort. Miller indispensable, attachant, intensément présent au monde, aux racines des scènes de théâtre qui ont fait ses triomphes.