De "Toroto" à "Chihiro", le maître de l'animation japonaise a développé une vision prophétique d'une nature sacrée, menacée par l'homme. A 73 ans, Hayao Miyazaki tire sa révérence avec un film sombre, "Le vent se lève". Et laisse le Japon comme orphelin : personne ne devrait succéder au génie solitaire et tyrannique du studio Ghibli.

Le Van Gogh de l'animation fait ses adieux avec "Le vent se lève". Rencontre à Tokyo.

Le dernier opus du maître des studios Ghibli. Le portrait âpre d'un grand ingénieur de l'aéronautique à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Il était une fois un adolescent qui aimait dessiner. Prendre son crayon, tracer des lignes, voir les formes surgir sur le papier : des avions, des bateaux et autres machines, mais pas de personnages. Il ne s'en estime pas encore capable, d'autant qu'il ne souhaite pas simplement les dessiner : il veut les voir prendre vie ! Alors, ses histoires au fond de lui, il continue à s'exercer.

Sorti de sa retraite, le génie de l'animation revient avec "Le Garçon et le Héron", fuit les médias et, à 82 ans, n'est pas près de passer la main. Reportage à Tokyo sur les traces d'un dieu vivant... et capricieux.

Tokyo, durant la Seconde Guerre mondiale. Des sirènes déchirent la nuit. Hisako, la mère de Mahito Maki, périt dans un incendie. Le garçon, son père, Shoïchi, et sa nouvelle épouse, Nakito, déménagent à la campagne. Nakito, soeur et sosie de la défunte, apprend à son neveu qu'elle attend un enfant ; la mort et la vie se suivent de près.