Vladimir Nabokov a passé à Montreux, dans un palace construit sur les bords du lac Léman, les dernières années de sa vie. Didier Jacob y a retrouvé son fils Dimitri, ex-pilote de course devenu spécialiste de l'auteur de "Lolita".

Certains arc-en-ciel se doublent d'un arc secondaire, miroir du premier. En associant lettres et couleurs, Nabokov a indiqué que, dans son oeuvre, l'anglais était secondaire par rapport au russe.

Cette nouvelle écrite en russe par Nabokov, est originellement parue à Berlin le 7 janvier 1923 dans la revue Rul', puis dans The New Yorker, le 26 décembre 2005, traduite en anglais par Dmitri Nabokov. Jusqu'ici inédite en français, ce texte fait partie du recueil Nouvelles complètes de Vladimir Nabokov à paraître dans la collection Quatro de Gallimard.

L'écrivain disparu en 1977, fait l'objet d'une joyeuse profusion éditoriale, comportant des textes inconnus. Grâce au généreux concours de son fils, Dmitri Nabokov, voici un avant-goût de ces inédits.

En 1978, Fassbinder transpose un roman de Nabokov en Allemagne, à la veille du règne nazi. Une drôle de rencontre mais de vraies affinités.

Vladimir Nabokov (1899-1977) est d'abord un écrivain russe de langue russe, ensuite un écrivain russe de langue anglaise : ″Lolita″ est d'une limpidité pouchkinienne. Mais les éditions Gallimard ont choisi, pour la plupart des oeuvres écrites en russe (de 1926 à 1940), de nous restituer des traductions (soigneusement revues et corrigées et tout aussi soigneusement annotées) à partir de l'anglais.

Vladimir Nabokov est entré en littérature par une série de sauts périlleux qui l'ont mené de Russie, en Allemagne en France et de là aux Etats-Unis, jusqu'à l'apothéose finale vécue en Suisse.

Le grand écrivain avait demandé avant de mourir, que soit détruit le livre qu'il était en train d'écrire. Après trente ans de polémique, le voici en librairie.

Dernier représentant d'une aristocratie cosmopolite et polyglotte, Vladimir Nabokov n'eut qu'une vraie patrie : la littérature. Composant son oeuvre successivement en russe, en français, puis en anglais, il a le rare privilège d'inventer un archétype au potentiel mythique : après Dom Juan et Carmen naguère, Lolita s'impose au XXe siècle. Mais la nymphette ne doit pas masquer la vraie leçon du magicien qui fait triompher en prestidigitateur l'apparence et l'imaginaire sur le réel.