Des simples "petites remarques" à la réelle discrimination, Pap Ndiaye nous fait découvrir dans "La condition noir, essai sur une minorité française" ce que signifie être noir dans la France du XXIe siècle.

Patrick Lozès préside le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran). Selon lui, en matière d'égalité des chances, nos dirigeants ont beaucoup à apprendre de l'expérience américaine

Pendant un mois, les supporteurs français ont applaudi Thuram, Henry, Malouda, Boumsong... Mais la couleur reste un sujet tabou.

Selon un sondage, près de la moitié des Français ne se déclarent pas hostiles à l'élection d'un président noir. Pourtant, les minorités dites visibles restent très largement sous-représentées dans les institutions de la République

Faire reconnaître son excellence n'a pas toujours été une partie de plaisir pour Makingson Nespoulos, un tailleur de pierre français à la peau noire. Mais il a réussi, et Notre -Dame- de Paris porte désormais sa trace.

La France de 1998 a cru que son équipe multiraciale allait dissoudre le racisme et faciliter l'intégration. Dix ans plus tard, l'échec de l'Euro 2008 est aussi celui d'un rêve collectif.

Un Noir pourrait-il être candidat à la présidence de la République française ? Non, répondent les Noirs de France, qui commencent seulement à s'organiser et qui rêvent du chemin parcouru par la communauté noire américaine.

L'Hexagone brandit haut et fort l'égalité et la fraternité, mais tout indique qu'un Français de couleur n'a aucune chance d'accéder aux plus hautes fonctions avant longtemps

Adepte du franc-parler, Patrick Lozès, président du CRAN, milite contre le politically correct. Premier frein à l'égalité réelle selon lui.

Il y a une dizaine d'années, la convergence de plusieurs événements laissait à penser que le thème de la prise en compte des revendications des « populations noires » de France émergeait comme un nouvel enjeu du débat sociopolitique national.

Un documentaire en trois parties qui balaie un siècle de la présence noire en France.

Trois historiens discutent ici avec deux représentants du nouveau Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Pourquoi une telle initiative ?