Pouvoir se montrer "tel qu'on est vraiment". Nu. Sans artifices.

Au commencement était la nudité, dans le jardin d'Eden. Ce n'est que bien plus tard, au XVIIe siècle, que la gêne fait son appartition. Jusqu'à la pudibonderie outrancière du XIXe siècle. Avec retour à la case départ sur les plages actuelles !

Le site d'information canadien Naked News fait un malheur. Sa recette : tous ses journalistes présentent les flashes... en effectuant un strip-tease intégral.

C'est la saison de l'effeuillage, certes. Pourtant, depuis peu, des signes s'accumulent : percée en trombe de la mode dite "pudique", statues du Capitole dissimulées aux yeux de certains, ringardisation du monokini... 88% des Françaises se déclarent "pudiques", et de nombreux hommes se disent "sursaturés" d'images de nus. L'avant-goût d'un nouvel essor du puritanisme ? En 2016, le curseur entre l'acceptable et l'indécent est-il en train de remonter d'un cran ?

Festin nu d'une jeunesse en déshérence, les photographies du cinéaste Larry Clark, exposées actuellement à Paris, shootent l'Amérique dans ce qu'elle présume être l'innocence même : ses ″kids″.

Naturelle pour les uns, gênante pour les autres, la nudité est perçue différemment selon la culture et les traditions. Certains peuples s'habillent tandis que d'autres préfèrent se dénuder. Pourquoi ?