Dans son nouveau roman "Oh, Canada", le géant des lettres américaines, désormais octogénaire, met en scène les ultimes révélations d'un homme au seuil de la mort. Lumineux. curieux d'autrui, Russell Banks prend un malin plaisir à se prêter, comme son personnage, à l'exercice de l'entretien. Il sera, fin septembre, l'un des invités du festival America. Rencontre.

Trente ans après "De beaux lendemains", Russell Banks s'alarme face à l'Amérique réactionnaire d'aujourd'hui et affirme que c'est la période la plus effrayante de sa vie. A 82 ans, il publie un magnifique roman-vérité. Entretien.

Chez Paul Schrader, le goût de l'excès prend surtout deux formes : d'un côté, la grandiloquence et le grand-guignol, tel, par exemple, pour la dernière fois jusqu'à présent, "Dog Eat Dog" en 2016 ; de l'autre, l'austérité jusqu'à une sécheresse parfois ascétique. Ses trois derniers films, "Sur le chemin de la rédemption", "The Card Counter" et "Master Gardener", creusent cette voie en articulant de manière paradoxale la recherche impossible d'une rédemption et l'attraction pour les formes sacrées de la loi et de la justice. Sommaire. Un Canadien errant, la critique du film.

Au début des années 1980, le réalisateur Paul Schrader avait contribué, avec « American Gigolo », à faire de Richard Gere une star. Quarante-quatre ans plus tard, ils se retrouvent pour « Oh, Canada », en salle le 18 décembre. L’adaptation de ce roman de Russell Banks suit un cinéaste engagé qui, à l’article de la mort, se retourne sur son passé. Un rôle en résonance avec la vie de l’acteur de 75 ans, récemment endeuillé par la perte de son père.

Au seuil de la mort dans "Oh, Canada", de Paul Schrader, Richard Gere, 75 ans, est, à la ville, toujours aussi fringant. Confidences d'un gentleman zen.