Tous les sangs n'ont pas la couleur du sang des vertébrés. Chez les invertébrés, le vert des chlorocruorines, le bleu des hémocyanines, le rose lilas des hémérythrines côtoient le rouge des hémoglobines.

Sous notre regard d'animal "évolué", le constat est perturbant : le sang des animaux à respiration aquatique est bien moins oxygéné que le nôtre.

Une biopile fonctionnant avec l'oxygène et le glucose contenus dans le sang, conçue pour durer autant que le corps qui l'abrite et alimenter à terme des dispositifs médicaux implantables... Cette innovation technologique a été mise au point par des équipes grenobloises de l'Université Joseph Fourier (UJF) et du CNRS menées par Philippe Cinquin, médecin et chercheur en génie biologique, et Serge Cosnier, chimiste et bioélectrochimiste. Elle leur a valu d'être sélectionnés en 2014 pour la finale du Prix de l'inventeur européen dans la catégorie Recherche.

Si l'oxygène est nécessaire à la croissance des tumeurs cancéreuses, il est aussi un facteur clé de la réponse aux traitements cytotoxiques, dont la radiothérapie. Un laboratoire de l'Université catholique de Louvain vient de mettre au point une technique non invasive et peu couteûse pour cartographier les régions mal oxygénées des tumeurs. Une application clinique est envisageable à court terme.